Steigende Energiepreise befeuern Inflation
Während die Preise für Waren und Dienstleistungen seit vergangenem September um 2,7 Prozent gestiegen sind, ist das Bruttoinlandsprodukt im zweiten Semester 2021 um 0,5 Prozent gesunken. Die Preissteigerung führt Statec in seinem in dieser Woche veröffentlichen Konjunkturbericht für den Monat Oktober zur Hälfte auf die gestiegenen Energiepreise zurück. Insbesondere die Weltmarktpreise für fossile Brennstoffe, Heizöl und Gas sind in die Höhe geschossen. Eine Beruhigung sei auch in den kommenden Monaten nicht zu erwarten. Weil die höheren Energiekosten sich auch auf die Produktion auswirken, sei auch in den kommenden Monaten mit höheren Verbraucherpreisen zu rechnen. Den Einfluss der am 1. Januar in Luxemburg in Kraft getretenen CO2-Steuer schätzt Statec hingegen mit 0,3 Prozent als relativ gering ein.
Nach dem starken wirtschaftlichen Wiederaufschwung Ende vergangenen Jahres, wächst die Wirtschaft in Luxemburg inzwischen wieder etwas langsamer, was laut Statec vor allem an fehlendem Nachschub von Rohstoffen und Arbeitsgeräten liegt. Andererseits spielen auch der Mangel an Fachkräften und die höheren Verkaufspreise eine Rolle. Unter dem Materialmangel leiden insbesondere das Baugewerbe und der Mechaniksektor. Insgesamt handle es sich beim leichten Rückgang des BIP aber wohl eher um eine Kurskorrektur als um einen Einbruch, schreibt Statec. Während die Wirtschaft in der Eurozone noch in einer Rezession war, wuchs das BIP in Luxemburg Ende vergangenen Jahres und Anfang dieses Jahres bereits wieder an. Auch in diesem Trimester sei das Wirtschaftswachstum in Luxemburg noch 3,5 Prozent höher als vor der Coronakrise. In der Eurozone liege es hingegen
3 Prozent unter dem von Ende 2019. ll
PwC et ses gens
Le très influent et très puissant cabinet de conseil et d’audit PwC a publié cette semaine ses résultats. Ils sont bons, comme d’habitude. (Le dernier recul du chiffre d’affaires sur un an date de 2012). Le revenu passe de 463 à 490 millions d’euros entre juin 2020 et juin 2021. C’est six pour cent de plus, malgré la pandémie et le télétravail. On note que l’État a été un bon client. « Our consulting practice was the largest contributor to this success with a strong momentum in the Public Sector, fuelled by a heavy EU and governmental agenda in matters such as modernisation and transformation, digital, healthcare as well as policy advice (climate finance) », lit-on dans les performances secteur par secteur.
Mais l’Ersatz de rapport annuel publié par PwC (les comptes officiels paraissent en janvier au registre de commerce), ni plus ni moins qu’une entreprise de communication, s’attarde cette année plus que d’accoutumée sur les employés, au nombre de 2 839 à la fin juin 2021. Le grand patron John Parkhouse insiste sur le « continued focus on our people » et sur les récompenses accordées « for their phenomenal efforts with unprecedented bonus levels ». « We are working towards changing a dynamic that is all too familiar in professional services firms - that of accepting that there will be points in time where we need our people to work very long hours over an extended period of time that is not supportable », écrit John Parkhouse, une sentence pas anodine.
Le turnover rate de la firme s’élève à 18 pour cent selon ses calculs (à trente selon les nôtres), alors que le management vise quinze pour cent. La firme a opéré 726 recrutements en 2021. 900 sont prévus en 2022. Ils seront, selon les plans, 2900 en juin l’année prochaine. Pourquoi une telle inquiétude chez PwC ? Parce qu’il devient de plus en plus dur de recruter des profils à la hauteur des attentes. Certains managers avec lesquels le Land s’est entretenu attestent même d’un changement de mentalité, d’une nouvelle génération moins servile et plus exigeante sur l’équilibre vie privée-vie professionnelle. « We know this will not change things overnight, but my partners and I are determined to strive for a healthy work environment for our people where they have the time and opportunity to not only bring quality to our clients, but also to develop and to enjoy a positive work-life harmony », écrit encore le big boss.
Les troupes tirent la langue. L’annual review cite, fièrement, un sondage réalisé régulièrement auprès des salariés et auquel
81 pour cent de la population cible a répondu, mais elle ne publie pas ses résultats. Consultés par le Land, ils révèlent des « metrics » toujours en dessous de la moyenne du réseau (mais globalement en progression par rapport à 2019). 72 pour cent se disent favorables en matière de dévouement pour la firme (contre 77 pour cent internationalement), ce qui englobe la fierté, la satisfaction et l’implication pour leur équipe et l’entreprise. Seuls 71 pour cent envisagent de rester l’année prochaine (contre 73). 62 pour cent adhèrent aux valeurs de PwC au quotidien (contre 71). 70 pour cent (contre 79) estiment que le travail effectué chez PwC répond à des valeurs éthiques (un tiers pense le contraire donc). Et 31 petits pour cent (contre 61) croient au suivi du sondage lui-même. pso
Novi et Facebook sur la voie
« I am thrilled to share I have just joined Facebook as General Manager Novi Lux Operations », écrit Clemente Sardi sur Linkedin. Dans le petit monde de la fintech, cet Italien est connu pour avoir migré le prestataire de paiement en ligne Satispay de Londres à Luxembourg en marge du Brexit. L’opérateur d’origine italienne avait choisi le Grand-Duché pour servir le marché européen, ce au moyen d’un agrément luxembourgeois… une entreprise couronnée de succès.
Facebook fait donc confiance à cet homme pour servir l’expansion de ses services de paiement sur le Vieux continent. La société Novi Financial Luxembourg créée le 22 mars de cette année (d’Land, 26.03.2021) s’inscrit dans la démarche initiée par Marc Zuckerberg d’échanger la monnaie maison, la libra, devenue diem. Le portefeuille Novi devrait permettre dans un premier temps d’effectuer des transferts sur les plateformes d’échange du trombinoscope californien tels que Messenger et WhatsApp. Selon plusieurs sources, une demande d’agrément a été introduite auprès de la Commission de surveillance du secteur financier. Sa délivrance tarde. La nomination d’un directeur fit & proper devrait faciliter l’évolution du dossier. pso
Marchés publics : satisfecit
En septembre 2020, le Conseil de la concurrence ouvrait une enquête sectorielle dans le secteur de la construction et les marchés publics, dont elle vient de publier la première partie du rapport. Il vérifie si la mise en concurrence des entreprises est « efficace et non-discriminatoire ». (On attendra la seconde partie de l’enquête qui s’annonce plus sulfureuse, puisqu’elle traitera « d’éventuels comportements anticoncurrentiels, collusoires ou frauduleux de la part des entreprises lorsqu’elles soumissionnent des offres ». Le Conseil de la concurrence a mené des entretiens, demandé des renseignements et analysé les données « publiquement » disponibles. En fin de compte, l’autorité, peu connue pour son punch, se montre plutôt satisfaite. Si les probabilités de se voir attribuer un marché seraient « assez faibles » (une chance sur cinq), c’est que la mise en concurrence serait « en moyenne satisfaisante ». Pour les entreprises analysées, les marchés publics représentent un gros enjeu, 45 pour cent de leur chiffre d’affaires en proviennent. Quant aux adjudicateurs, il s’agit surtout de communes (48 pour cent), suivies par les entreprises publiques (17 pour cent) et le ministère des Travaux publics. Le Conseil émet une flopée de petites critiques. Ainsi pour mettre en concurrence les bureaux d’études, les adjudicateurs auraient trop souvent recours aux procédures négociées ou restreintes, « susceptibles d’être discriminatoires ». La possibilité de prévoir des solutions techniques alternatives serait généralement rejetée ; sur cent marchés, seuls deux en prévoyaient. Le Conseil n’est pas non plus content de constater que la pratique des « Leitfabrikate » (c’est-à-dire les marques, types et références souhaitées par l’adjudicateur) reste « très répandue » (70 pour cent des cahiers des charges en contenaient) : « Le Conseil estime que la mention d’un ‘Leitfabrikat’ est problématique. Elle élimine la concurrence entre les fournisseurs de produits, car les entreprises ne prennent pas le risque de retenir un produit équivalent, et elle peut restreindre la concurrence lorsque toutes les entreprises n’ont pas accès aux mêmes fournisseurs. » La principale critique du Conseil est que « l’écrasante majorité des marchés sont attribués sur base du prix (98 pour cent) ». Les adjudicateurs boudent donc les critères d’attribution « qualitatifs » que le législateur vient d’introduire, qu’ils perçoivent « comme subjectifs et donc attaquables par les soumissionnaires perdants ». En même temps, il semble y avoir une prise de conscience : « D’aucuns pensent que les entreprises les moins chères ne sont pas toujours les plus performantes en matière d’exécution ». Ces « d’aucuns » déploreraient également présence des « casseurs de prix ». bt