d’Land : Vous avez passé votre bac au Lycée technique Mathias Adam à Pétange, ce qui fait de vous le premier ministre de l’Éducation luxembourgeois à ne pas être issu d’un lycée classique. Votre parcours scolaire a-t-il influencé votre vue sur le système de l’éducation ?
Claude Meisch : Je ne me suis jamais posé cette question… Même si ça doit forcément avoir eu une influence. J’avais été initialement orienté vers le classique. Mais j’étais un peu sur le pied de guerre avec la langue française et, dès la septième, je me se retrouvé avec un examen de rattrapage, auquel j’ai échoué. Entre redoubler une année au classique et changer en huitième technique, le choix était vite fait, et j’ai continué ma scolarité dans l’enseignement technique. À quatorze ans, je me suis inscrit en onzième paramédicale, me disant qu’infirmier, cela pourrait être un métier intéressant. Mais, je n’avais en fait aucun plan de ce que je voulais faire de ma vie. Pendant les vacances d’été, j’ai commencé à prendre un peu peur. J’ai réalisé que des portes allaient se fermer, alors même que je ne savais pas encore par laquelle je voulais passer. Je me rappelle avoir dit à mes amis : Si je mets la blouse blanche, je ne pourrai plus jamais l’enlever. Les enseignants m’ont proposé de passer en douzième générale. Ils me prévenaient que cela n’allait pas être facile, qu’il y aurait des matières très techniques, beaucoup de mathématiques. Mais ils me disaient aussi que si je réussissais, j’aurais mon bac et que je pourrais aller étudier. Jusque-là, j’avais été un élève moyen… pour le dire de manière nuancée. Mais il y a eu une sorte de déclic. Dans la filière du général, je me retrouvais parmi les premiers de la classe. Je pense avoir beaucoup bénéficié de l’engagement de certains enseignants… Les parcours scolaires ne sont pas tous en ligne droite. Et ils peuvent dépendre de très peu : d’un examen de rattrapage, d’une conversation, d’un enseignant qui inspire. Nous pensons beaucoup en termes de systèmes, de lois, de règles. Mais finalement, une carrière scolaire dépend souvent de ces petits moments où les choses peuvent basculer d’un côté comme de l’autre…
Les déterminismes sociaux pèsent pourtant lourd. À la page 84 du dernier « Bildungsbericht », on peut consulter une carte qui indique le taux d’enfants orientés vers le lycée classique. Dans les communes du « Speck-
gürtel », ce taux atteint les 75 pour cent ; alors qu’à Differdange, Wiltz et Larochette, il passe en-dessous de la barre des vingt pour cent. Et encore, cette carte ne dit rien sur le pourcentage d’élèves qui sont relégués au régime préparatoire. Dans votre commune de Differdange, ce taux est de quarante pour cent. Ces données vous choquent-elles ?
Je ne dirais pas que ces chiffres me révoltent, mais ils m’interpellent, ils me posent un défi. Cela m’a motivé à reprendre ce ministère. Je savais depuis longtemps que c’était une réalité… que cela avait toujours été une réalité. Mais je sais également que cette situation n’est pas spécifique au Luxembourg et que dans les grandes agglomérations allemandes on va retrouver des répartitions similaires entre la « Realschule » et le « Gymnasium ». Le milieu familial a évidemment une influence que le système scolaire ne réussit jamais à entièrement éliminer, même si nous faisons de notre mieux. Les parents ont une fonction de modèle, et il arrive même que certains ne veulent pas que leurs enfants dépassent leur niveau de formation. Au Luxembourg, la situation se complique, puisqu’à côté du background socio-économique, il y a le background migratoire et linguistique. Dans les communes où se concentre une immigration au statut socio-économique faible, ces deux facteurs se renforcent mutuellement. Et c’est notamment le cas de ma ville de Differdange. Très souvent, les langues d’enseignement sont très peu présentes à la maison : les parents ne les parlent pas, les enfants ne grandissent pas dedans. C’est-à-dire que ces élèves sont alphabétisés dans une langue étrangère… ou plutôt une langue qui leur est très étrangère, puisque l’allemand est en fait une langue étrangère pour presque tous les enfants du Luxembourg.
Comment caractériser un système qui, dans les faits, discrimine de manière aussi flagrante les enfants lusophones ? Peut-on parler dans ce contexte de racisme structurel ?
Je n’accuserai personne de racisme structurel. Ce n’est pas comme si l’orientation se faisait selon la nationalité, l’origine ou la couleur de peau. Dans les années 1970, il y avait beaucoup moins d’immigrés, mais la répartition socio-économique entre classique et technique était la même qu’aujourd’hui.
Alors quel nom donneriez-vous au système scolaire et aux résultats qu’il produit ?
Je dirais qu’il est injuste et inefficient. On parle d’une perte de potentiel, tant humain qu’économique, que le pays ne peut tout simplement plus se permettre. Nous nous devons de hisser plus de jeunes à un niveau de formation élevé. Quand je vois le besoin en main d’œuvre hautement qualifiée, il y a là un réservoir énorme que nous laissons inexploité.
Lorsque vous êtes entré au ministère en 2014, vous aviez forcément en tête l’échec de votre prédécesseure, Mady Delvaux (LSAP), dont le projet de réforme du secondaire avait déchaîné la fureur des professeurs de langues. Peut-on dire que vous avez très tôt décidé de contourner ces bastions en créant simplement une nouvelle offre : les écoles publiques européennes ?
Je ne cache pas que je suis un ami des solutions pragmatiques. C’est la voie que nous avons prise avec les écoles européennes. Ce modèle avait fait ses preuves. Il était tenu en haute estime par l’opinion publique luxembourgeoise : Les gens disent que ce sont de bons diplômes, de bonnes écoles, des programmes ambitieux et, en plus, c’est multilingue, donc adapté à nos jeunes. Personne n’avait donc l’impression que le ministre ou le gouvernement voulaient faire baisser le niveau… Ce reproche du nivellement vers le bas, je ne l’ai pas entendu lors des débats parlementaires qui ont entouré la création des six nouvelles écoles européennes… (Enfin, à une exception près : Le député Fred Keup, ADR, qui estimait qu’il serait plus « facile » d’y obtenir un diplôme.) Nous estimions donc que nous avions de bonnes chances de faire passer cette nouvelle offre scolaire.
Comment est née l’idée des écoles publiques européennes ? Cette décision a-t-elle été prise au sein de votre cabinet politique ? A-t-elle rencontré des résistances au sein du ministère ?
Ce n’est pas comme si on s’était réuni en petit comité au ministère et qu’on avait décidé d’ouvrir six écoles européennes sur les six prochaines années. Concrètement, c’est parti du projet du lycée à Differdange. J’y ai été bourgmestre pendant douze ans et j’ai présidé la commission scolaire, où j’ai beaucoup appris. Nous avons toujours plaidé pour que Differdange, en tant que troisième commune du pays avec plus de 20 000 habitants, devrait un jour avoir son lycée. Mais quand j’ai vu que les premiers projets prévoyaient d’y implanter un lycée dont la filière principale serait le classique, j’ai dit tout de suite que n’était pas ce qu’il nous fallait à Differdange. Je dois dire que les autres maires auraient probablement eu la réaction exactement inverse. Ils auraient revendiqué un lycée classique pour plaire à leur population électorale luxembourgeoise. Mais je savais qu’à Differdange, seulement une petite trentaine d’élèves étaient orientés vers le classique chaque année. Cela n’aurait même pas fait deux classes de septième. Comment aurait-on dès lors réussi à remplir un jour tout un lycée ? Quand je suis entré au ministère, j’ai donc donné l’instruction de repartir d’une page blanche. Il fallait trouver quelque chose de nouveau, quelque chose qui corresponde à la population de Differdange. Quand Gérard Zens, un de mes hauts fonctionnaires, m’a proposé des écoles publiques européennes, j’étais convaincu dans la seconde. Nous avons immédiatement été submergés par les demandes d’inscription.
Au début, il y avait une certaine confusion au niveau de l’argumentation. Les écoles publiques européennes étaient présentées comme un atout économique, un facteur de « Standort », plutôt que comme un outil de lutte contre les inégalités.
Pour fonctionner, le pays a besoin tant des expats que des immigrés. Ce qui me gênait avec les écoles d’expats, c’est qu’elles étaient quasi exclusivement privées. Les Luxembourgeois qui en avaient les moyens pouvaient y envoyer leurs enfants, à condition de pouvoir débourser quelque 20 000 euros par an. Ceux qui ne pouvaient pas payer de tels minervaux ont redoublé, décroché ou sont partis dans une école en France ou en Belgique.
Les nouvelles écoles européennes sont-elles destinées aux enfants d’expats ou d’ouvriers immigrés ?
Si j’ai une inquiétude, c’est que les parents qui cherchent le meilleur parcours scolaire pour leurs enfants aient tendance à opter pour le modèle européen, alors que les parents moins avertis ne sachent même pas que ce modèle existe. Nous devons faire plus d’efforts au niveau de l’information. Je souhaiterais que, lors du passage fondamental-secondaire, les enseignants ne se cantonnent plus aux options préparatoire-général-classique, mais qu’ils prennent également en compte les classes européennes. Mais tout le monde ne croit pas forcément en ce nouveau modèle. Il y a donc un risque que des élèves passent à travers les mailles du filet.
Toujours est-il qu’après Differdange, ces écoles européennes n’ont pas été implantées dans les villes et quartiers les plus défavorisés. Pourquoi Junglinster, Mersch et Mondorf plutôt qu’Ettelbruck, Esch-sur-Alzette et Wiltz ? Pourquoi Limpertsberg plutôt que Bonnevoie ?
Ce sont en fait des choix très pragmatiques. Je peux par exemple vous garantir que trouver un terrain en Ville, c’était loin d’être simple. On n’avait donc pas vraiment le choix du quartier, et il se trouvait que des infrastructures scolaires au Limpertsberg allaient bientôt être vacantes. Mais la future École internationale Gaston Thorn sera ouverte à tous les enfants de la Ville : La sélection entre les candidats va d’ailleurs être un de ses grands premiers défis. C’était un peu le même scénario pour l’implantation des autres écoles. La décision d’ouvrir des lycées à Clervaux et à Mondorf avait déjà été prise, et il était clair pour moi qu’on devait y intégrer des classes européennes. Quant à Junglinster, c’est un des premiers établissements que j’ai inaugurés en tant que ministre. Mais à ses débuts, le lycée avait de réels problèmes à recruter des élèves, puisqu’il se trouve coincé entre les tankers scolaires de la capitale et les classiques de l’Est comme Echternach ou Grevenmacher. On a alors décidé d’y prévoir des classes européennes. Mais tous ces lycées ont des zones de chalandise relativement étendues et je suis déjà heureux qu’on ait réussi à ouvrir six de ces écoles en six ans chrono, et ceci dans toutes les régions du pays.
Cette vitesse peut également paraître imprudente. On en sait finalement très peu sur ce nouveau monde scolaire. On attend ainsi toujours les premières analyses scientifiques sur les compétences et les parcours de ces milliers d’élèves.
Oui, mais nous savons par contre ce que disent les études scientifiques sur le système scolaire traditionnel, du rapport Magrip au dernier Bildungsbericht. Nous savons que les inégalités s’y creusent dès l’école fondamentale. Les nouvelles écoles européennes doivent être évaluées, mais on n’aurait pu le faire au bout de deux ans. Il a fallu attendre jusqu’à ce qu’une cohorte d’élèves ait atteint le bac. Et ce moment, nous y sommes aujourd’hui. Nous travaillons actuellement avec l’Uni.lu, le Script et le Lucet pour élaborer une évaluation qui devra être plus adaptée que ne le sont nos épreuves standardisées actuelles. Nous verrons alors si ce nouveau modèle a permis de mieux rééquilibrer les facteurs socio-économiques et linguistiques que l’école traditionnelle. Je dois dire que j’y crois fermement. Il me semble évident que l’école européenne est un meilleur modèle pour certains élèves… Pas pour tous, mais pour certains.
Les résultats de ces premières analyses sont annoncés pour le printemps 2023, c’est-à-dire à quelques mois des législatives. Ils seront forcément lus comme le bilan politique du ministre Meisch. Cette perspective vous préoccupe-t-elle ?
D’abord, je suis confiant en ce qui concerne les résultats. Ensuite, le bilan de ma politique d’éducation ne se réduit pas à ces six nouvelles écoles.
L’école publique est supposée unifier une nation. Or, votre politique contribue activement à la fragmentation du paysage scolaire. La vision que les enfants du Luxembourg risqueront un jour de ne plus se croiser à l’école fondamentale ne devrait-elle pas susciter l’inquiétude ? L’approche pragmatique n’aura-t-elle pas un coût en termes de cohésion sociale ?
Je comprends cette préoccupation. Mais je tiens à rappeler que nous n’avons pas non plus réussi à assurer cette cohésion sociale dans le cadre de notre système traditionnel. Alors que ceux qui avaient les moyens ont pu fréquenter des écoles privées, d’autres ont redoublé à gogo ou sont sortis de l’école sans diplôme. Cela n’a pas exactement contribué à la cohésion sociale, pas plus que la tripartition préparatoire-général-classique. En rester à l’ancien modèle, ce n’était donc pas une alternative. Ensuite, j’ai toujours beaucoup insisté pour que les classes européennes soient ouvertes à tous. Nous n’avons donc pas défini un profil spécifique, même si certains le revendiquaient. Les classes européennes sont aujourd’hui une alternative pour tout le monde, y compris pour les « Stacklëtzebuerger ».
Grâce aux écoles européennes, les lycées classiques peuvent « bléiwen wat mir sinn », au risque de se fossiliser. Vous venez d’annoncer un « processus de dialogue et de consultation », tout en indiquant que ce sera au prochain gouvernement d’en tirer les conséquences. On dirait que vous avez peur de vous brûler les doigts. À moins que vous estimiez qu’une réforme en profondeur du secondaire classique soit de facto impossible ?
On a opéré à une série de changements, notamment via l’autonomie des lycées qui a permis d’introduire de nouvelles sections avec de nouvelles combinaisons de matières. Nous avons créé la section « I » [informatique et communication], et allons lancer la section « N » [entrepreneuriat, finance et marketing] et « P » [pédagogie, psychologie, sociologie et philosophie]. Trois nouvelles sections en dix ans, ce n’est pas de la simple cosmétique. Mais nous ne devons pas non plus radicalement renouveler le lycée classique. Je ne vais pas entièrement raser quelque chose qui fonctionne bien.
Vous voulez donc conserver le lycée classique comme une sorte de réserve naturelle pour la classe moyenne luxembourgeoise ?
Vous êtes libre de l’interpréter ainsi, mais ce n’est pas là mon ambition. Il ne faut simplement pas tout jeter par-dessus bord. Les élèves qui sortent du lycée classique présentent un profil qui est très bien considéré par les universités étrangères. Le système fonctionne donc pour certains. Mais pas pour tout le monde. Je pense à ceux qui ont des difficultés dans une des langues – et là je reviens peut-être à mon parcours personnel – et à qui on fait relativement vite ressentir qu’ils ne sont pas vraiment à leur place. Je veux me concentrer sur ces élèves-là.
Au fait, combien d’écoles européennes comptez-vous encore ouvrir ?
Nous sommes en discussion avec les lycées de Belval et de Dudelange. Mais nous ne pourrons ouvrir des écoles européennes à gogo. À un moment, il faudra voir ce qu’on peut apprendre de ce modèle, de quels points on pourra s’inspirer. Ce n’est plus une théorie esquissée sur un flip chart au sein du ministère. C’est un modèle réellement existant, la porte d’à côté : Les élèves sont libres de s’y inscrire, les enseignants peuvent y aller enseigner. Alors je pense qu’à un certain moment, il y aura, un déclic. Certains enseignants commencent à se référer aux écoles européennes et demandent plus de flexibilité dans l’enseignement des langues. C’est la prochaine étape que j’aimerais initier. Il passera par des projets pilotes dans certains quartiers. Mon ambition est que, dès la rentrée 2023, on commence à proposer l’option de l’alphabétisation en français dans certaines de nos écoles fondamentales.
La grande promesse électorale du DP…
En 1999 déjà… (rire)
Vous pensez que les enseignants voudront et pourront assurer une telle alphabétisation en français ? Beaucoup n’aiment pas plus cette langue que ne le font leurs élèves luxembourgophones…
Il faut en être conscient. Peu importe ce que nous décidons au ministère, la bonne transposition dépendra toujours des enseignants. Après avoir montré que cela fonctionne dans les classes européennes, il faut maintenant prouver que c’est faisable dans notre système du fondamental.
Ce sera ça, le grand projet Meisch pour 2023-2028 ?
Oh non, merci ! (rire)
Un troisième mandat comme ministre de l’Éducation, cela ne vous intéresse pas ?
Ce n’est pas encore le moment d’en parler. Après tout, cela ne dépendra pas de moi.
Mady Delvaux avait beaucoup misé sur la promotion du luxembourgeois, notamment comme « langue-pont » vers l’allemand. Or, cette hypothèse d’un transfert direct du luxembourgeois vers l’allemand « ne se confirme pas », lit-on dans le dernier « Bildungsbericht ». C’est un peu embêtant, surtout qu’une bonne partie de l’éducation précoce reposait sur cette prémisse…
Il faudra faire davantage d’analyses, cette question n’est pas encore tranchée... Mais pour le développement du pays, ce serait une erreur fondamentale que de dégrader la position du luxembourgeois. Énormément de choses ont changé dans ce pays, mais certaines choses doivent rester pareilles. Je reçois ainsi de très nombreux retours de parents étrangers qui insistent pour que leurs enfants apprennent le luxembourgeois dans les écoles européennes ou qui se plaignent que le personnel des maisons-relais parle français.
Pour devenir fonctionnaire d’État, il faut maîtriser les trois langues administratives. Quelqu’un qui est passé par une école européenne ne risquera-t-il pas d’échouer au « Staatsexamen » ?
Le système scolaire n’est pas uniquement conçu pour former des personnes capables de maintenir l’État. Dans les écoles européennes, il faut apprendre le luxembourgeois, quant à l’allemand et au français, ces langues peuvent être choisies comme première ou deuxième langue. Mais je l’ai dit dès l’ouverture du lycée de Differdange : Pour celui qui se destine à devenir enseignant dans l’école fondamentale, l’école européenne n’est peut-être pas le meilleur choix. À moins de faire des efforts avant de se présenter à l’examen-concours.
Estimez-vous que les écoles européennes sont exposées à un risque de « rollback », de contre-réforme ? Je pense notamment au destin de l’école polyvalente (« tronc commun ») introduite par la coalition libérale en 1979 et enterrée peu après par le ministre CSV Fernand Boden …
Franchement, je ne crois pas que ce risque existe pour les nouveaux lycées européens. Je n’ai d’ailleurs pas l’impression qu’ils soient largement contestés. En fait, je crains moins un « rollback » que l’arrêt de la dynamique. L’alphabétisation en français ne devrait plus être un tabou pour l’école traditionnelle.