Petit Bambou
Parce qu’il vivait à cent à l’heure, toujours entre deux avions, Benjamin Blasco, anciennement chez PaylPal à Luxembourg, a voulu prendre du recul, poser ses valises et... apprendre à méditer. Convaincu de l’intérêt de cette pratique qu’il compare à « une gym de l’esprit », cet ingénieur fonde Petit Bambou en 2014 avec Ludovic Dujardin. L’application de méditation en pleine conscience a largement fait parler d’elle et séduit le public. À ses 4,5 millions d’inscrits se sont ajoutés quelque 5 000 nouveaux clients quotidiens pendant le confinement, par curiosité, par ennui et surtout par stress. Incubée au Lux Future Lab, la start-up a décliné son application en quatre langues (français, anglais, allemand, espagnol) et se développe un peu partout en Europe, avec les Pays-Bas et l’Italie en ligne de mire. L’application donne accès à huit séances gratuites, de dix minutes. Les abonnés peuvent ensuite avoir accès à 900 séances organisées en une cinquantaine de programmes, écrits et guidés par des experts en méditation. De nouveaux axes ont fait leur apparition pendant le confinement pour faire face au deuil, aux problèmes de couple ou s’adresser aux enfants. En plus, des abonnements ont été offert à des soignants.
Talkii
Alors qu’ils n’étaient encore qu’étudiants à l’École de commerce et de gestion de Luxembourg, Alessio Weber et Gianluca Marinelli ont commencé à développer une application pour faciliter la communication des enfants autistes. Elle s’inspire des cahiers d’images qui sont généralement utilisés par les parents et encadrants avec des pictogrammes décrivant les activités et besoins de l’enfant. L’application Talkii développée par Sovi Solutions et la tablette protégée par une coque sont désormais disponibles et sont pris en charge par la CNS. Après la sélection dans l’appel à projets « StartUps vs COVID19 », une déclinaison de l’application est en cours de développement pour aider les patients intubés à communiquer. L’amélioration du produit a ajouté d’autres fonctionnalités comme l’enregistrement de la voix ou l’intégration de photos personnelles. Les personnes ne parlant pas les langues usuelles du pays, ou d’autres présentant des troubles de la communication pourraient également être intéressés par cette application qui comprend aujourd’hui des milliers de pictogrammes et fonctionne en sept langues.
F4A
Ilana Devillers n’a pas trente ans, mais elle a tout de la start-upeuse. Elle se destinait à une carrière en droit des affaires, elle est devenue le chantre de l’anti-gaspillage alimentaire. Partant du double constat de la difficulté de se nourrir pour certains (notamment les étudiants qu’elle fréquentait à Strasbourg, phénomène aggravé par l’arrêt des « petits boulots ») et de la quantité d’invendus dans la grande distribution, elle crée Food4All, avec Xénia Ashby. Les enseignes partenaires (dix magasins actuellement) intègrent la technologie de Food4All dans leur gestion des stocks. Quand un produit est proche de sa date d’expiration, il est estampillés (pour peu qu’il réponde aux critères de qualité). Sur l’application, les clients sont informés des produits disponibles qu’ils peuvent aller chercher en magasin jusqu’à moitié prix. Après avoir levé 2,2 millions d’euros en début d’année, la jeune pousse luxembourgeoise se tourne désormais vers l’international, notamment vers les États-Unis où sa fondatrice a été diplômée du programme entrepreneurial du Nasdaq, le Milestone Makers Program.
Salonkee
Avec un portefeuille de quelques mille salons de coiffure et instituts de beauté au Luxembourg, mais aussi en Belgique et en Suisse, et mille réservations quotidiennes au Grand-Duché, Salonkee est devenu une référence en matière d’outil de réservation. Fondé en 2017, par cinq associés ( Tom Michels, Samuel Faber, André Stehle, Alexandre J. Claro et Gilberto Fernandes Cardoso), l’application permet de trouvez un service « beauté » et de le réserver à tout moment de la journée (« car on pense souvent au coiffeur à un moment où le salon est fermé », confie une utilisatrice). Le fonds luxembourgeois Expon Capital lui a apporté un million d’euros en 2019 qui lui ont permis de développer l’outil (SMS de confirmation, rating, paiement) et de poursuivre sa croissance sur d’autres marchés, avec l’Allemagne en ligne de mire. Pendant le lockdown, la start-up a proposé des bons d’achats pour soutenir le secteur à l’arrêt. Un véritable boom s’est fait ressentir quand la réouverture des salons a été annoncée, mais qu’ils étaient encore fermé et ne pouvaient pas prendre de réservation.
Scan4Chem
Le règlement européen sur les produits chimiques Reach stipule que les consommateurs ont le droit d’être informés sur les substances extrêmement préoccupantes (des produits chimiques, cancérigènes, mutagènes, toxiques nocifs pour l’environnement) contenues dans leurs produits et leurs composants (y compris les emballages). Le List a développé une application qui permet, en scannant le code barres d’un produit (vêtements, jouets, articles de sport, meubles, les produits alimentaires et cosmétiques étant soumis à une autre législation), d’obtenir des informations sur la présence de ces substances. Si le produit n’est pas référencé sur l’application, une option permet de demander la publication de la liste des produit, cette demande étant contraignante pour les industriels. À ce jour, plus de 20 000 articles sont référencés, émanant de 10 0000 entreprises. L’application est déjà disponible pour le Luxembourg, l’Allemagne et la Suède, elle est en cours de distribution dans de nombreux pays européens comme l’Autriche, le Danemark, la France, ou le Portugal.