Lakshmi Mittal,
himself, s’est déplacé ce mercredi au Kirchberg pour assister à la pose de la première pierre du nouveau siège d’Arcelor-Mittal. Une apparition rarissime au Grand-Duché pour le milliardaire basé à Londres (que le Premier ministre a pris l’habitude de rencontrer à Davos). Cela faisait cinq ans que le chantier avenue JFK n’avait presque pas bougé (il devait s’achever en 2021, selon le calendrier initial). En arrière-fond, une tradition bien luxembourgeoise : Le sidérurgiste pressurise, de nouveau, le gouvernement qui sort, de nouveau, le chéquier. Arcelor-Mittal cherchait une source de financement, le gouvernement a répondu présent, rachetant la moitié de la copropriété pour le prix de 273,5 millions d’euros (« sans marge pour Arcelor-Mittal », assure le ministère des Finances). En février, la ministre des Finances a déposé un projet de loi relatif « à l’acquisition de parts dans la copropriété de l’immeuble K22 » qui n’a pas appelé « d’observations quant au fond » de la part du Conseil d’État, dont l’avis est tombé la veille de l’inauguration. Le sidérurgiste laisse à l’État l’étage au sommet du K22 avec sa terrasse privative, mais récupère les cinq étages en dessous dont le quatorzième doté lui aussi d’un extérieur avec vue. (Photo : Sven Becker). bt
Gern profitiert
Die von der Tripartite im Solidaritéitspak 2.0 im September 2022 abgemachte Senkung der TVA-Sätze (mit Ausnahme des super-reduzierten Satzes) um einen Prozentpunkt für dieses Jahr haben die Unternehmen bisher überwiegend in die eigene Tasche gesteckt. Das geht aus einer Berechnung hervor, die das Statec in seiner jüngsten Note de conjoncture erwähnt. Demnach hätte die TVA-Senkung die Kerninflation theoretisch um 0,4 Prozentpunkte dämpfen müssen, tatsächlich seien es von Januar bis April nur 0,2 Punkte gewesen. Da in beiden Fällen auch die Endpreise für Energieprodukte berücksichtigt wurden, dort aber die Senkung an die Kunden weitergegeben wurde, fiel abzüglich Energie der laut Statec „empirische“ Beitrag der anderen Sektoren zur Dämpfung der Kerninflation mit minus 0,14 Prozentpunkten nicht mal halb so hoch aus wie der theoretisch mögliche es mit minus 0,34 Punkten hätte sein können.
Derweil nahmen laut Statec die Staatseinnahmen aus der Mehrwertsteuer in den ersten vier Monaten 2023 nur „schwach“ zu, um rund zwei Prozent. Übers ganze Jahr rechnet das Statec wegen nachlassendem Verbrauch und der TVA-Senkung mit 1,8 Prozent mehr Einnahmen aus der TVA als 2022. Das sei „historisch niedrig“, verglichen mit dem Zuwachs um 7,7 Prozent im langjährigen Schnitt. Für 2024 rechnet das Statec mit einem „rebound“ der Einnahmen aus der TVA und einem Zuwachs um neun Prozent. pf
Le coup de la panne
Le Luxembourg s’effondre à la vingtième place du Word Competitiveness Yearbook de l’International Institute for Management publié mardi. Le pays perd sept places dans ce classement de référence « alors qu’il n’avait jusqu’à présent jamais été classé en-deçà de la quinzième place », relève la Chambre de commerce, qui coordonne les résultats au niveau local. « Le Luxembourg perd du terrain par rapport à des économies dont il a toujours été proche en termes de performances : la Suisse, l’Irlande, les Pays-Bas, Singapour, la Suède. Il est surtout devancé par des pays qui ne s’étaient jamais montrés plus compétitifs que lui dans la dernière décennie : la Belgique, l’Islande, l’Arabie Saoudite, la République Tchèque ou encore l’Australie », souligne l’organisation patronale présidée au début de l’année encore par Luc Frieden. Le Spëtzekandidat CSV pour les législatives d’octobre prêche pour un Grand-Duché plus compétitif… au mépris de l’équité fiscale et des considérations environnementales, remarque son opposant socialiste Franz Fayot. pso
Nadia Manzari quitte les Schiltz
Error 404 - Page not found. Le CV de Nadia Manzari n’apparaît plus sur le site de l’étude Schiltz & Schiltz. Et pour cause, l’avocate, administratrice de la Banque centrale et ancienne responsable innovation à la CSSF (photo : Hadrien Friob), a quitté le cabinet de l’ancien ministre CSV, Jean-Louis Schiltz, et de son frère Franz, la semaine passée. « J’ai décidé de voler de me propres ailes », confirme Nadia Manzari au Land, un projet qu’elle dit envisager « depuis quelques temps déjà ». La spécialiste des technologies financières et du droit de la régulation travaille maintenant à l’installation de son étude. pso
Greenpeace accuse le FDC de greenwashing
La politique d’investissement responsable du Fonds de compensation (FDC) repose sur « des labels de durabilité insuffisants et une liste d’exclusion incohérente », affirme Greenpeace cette semaine après avoir étudié le rapport 2022 de l’institution gérant les réserves de retraites. L’organisation écologiste considère que le FDC se livre « à du greenwashing et contribue ainsi à tromper la société luxembourgeoise ». Par exemple, dans dix des douze portefeuilles du FDC portant le label Luxflag (agence luxembourgeoise de certification d’investissement), Greepeace a identifié des entreprises de charbon, de pétrole et de gaz « dont le modèle économique n’est pas en accord avec l’objectif de Paris en matière de protection du climat ». Trois des 26 milliards d’euros investis par le FDC le sont dans des entreprises qui nuisent à l’environnement ou qui ne respectent pas le devoir de vigilance en matière de droits humains, selon l’ONG. pso
Team Lindner
« La proposition de la Commission [pour une réforme du Pacte de stabilité] vient tout juste d’être publiée. Je ne vais donc pas prendre une position luxembourgeoise par presse interposée », répondait Yuriko Backes, début mai au Land. Un mois plus tard, la ministre des Finances (DP) cosigne une lettre ouverte initiée par son homologue allemand, Christian Lindner (FDP), qui vient d’être publiée dans Die Welt, La Repubblica, Le Figaro et le Wort. Dans le combat qui oppose Bruno Le Maire à Christian Lindner sur la réduction des déficits et de la dette, Backes se place ainsi dans le camp des faucons allemands, aux côtés des pays baltes, ainsi que de la Tchéquie, de la Bulgarie, de la Croatie, de la Slovénie, du Danemark et de l’Autriche.
Berlin ne cache pas sa joie : « Wir stehen in Mannschaftsstärke auf dem Platz. Elf gleichgesinnte Mitgliedstaaten spielen im Team Europa für stabile Finanzen », se targue le Bundesfinanzministerium dans un communiqué officiel. Ce vendredi, en amont de l’Écofin organisé au Kirchberg, le ministre des Finances français, Bruno Le Maire, estimait qu’une réduction uniforme et automatique de la dette serait une erreur tant économique que politique, qui conduirait, de nouveau, à une « récession ». La Commission se positionne du côté de la France, de l’Italie et de l’Espagne en proposant d’accorder « une plus grande marge de manœuvre » aux États membres pour que ceux-ci puissent définir leur « trajectoire d’ajustement budgétaire » dans une discussion bilatérale.
Cela n’est pas du goût de l’Allemagne et de sa « Mannschaft » qui craignent que « les ajustements budgétaires qui sont nécessaires aujourd’hui » seront « retardées ou reportées ». La lettre cosignée par Backes adopte par moments un ton diplomatique : « La politique budgétaire ne peut pas non plus ignorer les nouvelles réalités géopolitiques, notamment le changement climatique, la transition numérique et la politique de défense ». Or, les onze ministres des Finances signataires précisent illico : « Les marchés des capitaux ne s’intéressent pas aux motifs de l’endettement, aussi valables soient-ils. » Les anciennes règles de surveillance multilatérale devraient donc être maintenues. En mai, face au Land, la ministre se disait « pas très à l’aise » avec le modèle bilatéral proposé par la Commission : « La transparence doit être garantie pour que les petits pays puissent bien s’en tirer. » Il est intéressant que les austères Néerlandais se soient abstenus de signer la lettre de Lindner. C’est qu’ils veulent jouer au médiateur, un rôle traditionnellement réclamé par le Luxembourg.
Yuriko Backes a toujours affiché sa proximité politique avec Lindner qu’elle appelle souvent « Christian » dans ses interventions. Pierre Gramegna doit notamment son poste de directeur du Mécanisme européen de stabilité à Lindner qui voyait dans le Luxembourgeois un garant « für stabile Staatsfinanzen und marktwirtschaftliche Grundüberzeugungen », comme l’écrivait le Handelsblatt. Dans ses discours par contre, Gramegna ne s’est pas aligné sur la position allemande : L’UE ne devrait pas céder à la « panique » en matière d’endettement, déclarait-il, fin février, à une conférence à la Banque européenne d’investissement. Plutôt que d’un pacte de « stabilité et de croissance », il faudrait un pacte de « croissance et de stabilité », disait Gramegna, recyclant un élément langage qu’il mobilisait en 2017 déjà. En avril 2020, il s’était positionné contre l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Autriche (ainsi que contre le CSV) en plaidant en faveur d’une mutualisation de la dette pour financer la lutte contre le Covid-19 (les fameux « coronabonds »). Le député Déi Lénk, Marc Baum, notait à l’époque face au Tageblatt que le Luxembourg ne se situait « pour une fois » pas du côté des « plus grands Krätzbéck », y voyant un quid pro quo pour la solidarité dont avait fait preuve la France durant le grand confinement. bt