Médaille en chocolat
Selon une publication parue sur le compte Twitter du Premier ministre (photo), Xavier Bettel (DP) a remis vendredi dernier la médaille de commandeur de l’ordre de la Couronne de chêne à Giovanni Ferrero. Le chef du gouvernement s’est lui-même rendu au siège de la firme, à côté de l’aéroport, pour remettre la distinction au milliardaire de la noisette et du chocolat. Le géant mondial de la confiserie, présent au Grand-Duché depuis une cinquantaine d’années, y emploie aujourd’hui 1 400 personnes.
Avec une fortune estimée par Forbes à 35,4 milliards de dollars, Giovanni Ferrero, 58 ans, serait l’Italien le plus riche. Selon le magazine américain, il serait résident en Belgique, avec son épouse (ancienne fonctionnaire de la Commission) et leurs deux enfants. Le patron du Nutella et des Tic-Tac aurait néanmoins de l’immobilier au Luxembourg et y séjournerait régulièrement, selon différents témoignages de collaborateurs du groupe. En janvier, Giovanni Ferrero a été le sujet d’une série d’articles de presse quand son family office, Schenkenberg (société basée à Senningerberg) a encaissé un juteux dividende de 600 millions d’euros en provenance du groupe, pour l’exercice 2020-2021 (années de pandémie). Le siège a aussi fait l’objet d’une perquisition voilà quelques mois dans le cadre de l’enquête sur les cas de salmonellose détectés dans neuf pays d’Europe après consommation de friandises Ferrero produites à l’usine d’Arlon. pso
Frieden Calling
Luc Frieden affiche une nouvelle humilité. Dans une interview parue ce lundi dans le Quotidien, le quasi-Spëtzekandidat annonce qu’il partira à la rencontre « des Luxembourgeois » : « Sans aucun doute, il y a encore un certain nombre de groupes que je connais moins et je dont je dois mieux comprendre les soucis ». Celui qui a polarisé, se pose aujourd’hui en « rassembleur ». « Les gens qui écrivent sur moi ne me connaissent pas », tel est l’élément de langage, distillé ces derniers jours sur Radio 100,7, dans Le Quotidien et Paperjam. Le prétendant promet que ses concitoyens « feront mieux connaissance avec moi au cours des prochains mois ». Il a pourtant préféré décliner l’invitation de RTL-Radio ce samedi : « Après avoir donné son accord, Luc Frieden a annulé ; il devrait encore s’accorder sur certains sujets avec le parti », a révélé le journaliste, François Aulner.
Ses années à la Deutsche Bank, à la BIL et la Chambre de commerce l’auraient « fait changer », déclara-t-il face à Paperjam. Ce n’est pourtant pas l’impression qu’on gagne en lisant ses plus récentes déclarations. « La durabilité » serait une « évolution positive », dit-il ainsi au Quotidien ; pour ajouter aussitôt : « Elle ne doit pas, cependant, conduire à un frein du développement économique ». Le nouveau Frieden ressemble donc beaucoup à l’ancien. Interrogé sur ses « expériences avec les investisseurs qataris », il estime que « nous devons toujours rester ouverts aux investisseurs étrangers », même s’ils proviennent de pays qui ne sont pas « des démocraties parfaites » ; ou « n’ont pas de système multipartite », ajoute-t-il en référence au Vietnam et à la Chine. bt
London Calling
Dans son édition de ce mardi, Le Monde tente de tirer un bilan de l’impact du Brexit sur la City de Londres. Le quotidien français cite une étude d’un cabinet de consultance qui, après avoir audité l’ensemble des annonces publiques, comptabilise 7 000 emplois délocalisés. « La réalité est le double ou le triple, au moins », estime pour sa part le lobbyiste luxembourgeois Nicolas Mackel, interrogé par le journal parisien. Le Luxembourg évoque 2 000 à 2 500 emplois attirés de la City, tandis que Francfort et Paris en revendiquent 7 000 respectivement 6 000. bt
Beijing Calling
« Claude Haagen a rencontré l’ambassadeur de la République populaire de Chine, S.E. Hua Ning », tel était l’intitulé d’un communiqué expédié ce samedi par le ministère de l’Agriculture à la presse luxembourgeoise. On y apprenait que le ministre socialiste avait eu un « entretien très cordial » avec l’émissaire de Beijing, et que les deux entendent « soigner les bonnes relations diplomatiques sino-luxembourgeoises, surtout au vu d’une actualité géopolitique changeante ». Interrogé par le Land sur les sujets soulevés lors de cette rencontre et sur le sens à y donner, le ministère de l’Agriculture répond en une phrase et demie : Il s’agirait d’une « simple visite de courtoisie » qui serait « usuelle » lorsqu’un ambassadeur prend un nouveau poste au Luxembourg. bt
Cologne Calling
2 heures 10 minutes pour rejoindre Köln Hauptbahnhof, soit une heure et demie de moins qu’actuellement, c’est l’espoir qu’a exprimé le ministre de la Mobilité, François Bausch (Déi Gréng), ce mardi pendant l’heure de questions au Parlement. En septembre dernier, lors de son déplacement à Berlin, il a rencontré le ministre fédéral des Transports, Volker Wissing (FDP), et le directeur général de la Deutsche Bundesbahn, qui lui auraient signalé que le Luxembourg pourrait obtenir un accès à la future « Eifelstrecke ». De larges parties de celle-ci avaient été emportées par les inondations de l’été 2021 et sont en train d’être reconstruites et électrifiées. (Un chantier qui durera jusqu’en 2030.) Ce mardi, Bausch s’est dit « plutôt optimiste » de pouvoir « garder un pied dans la porte ». Une liaison (plus) rapide vers Cologne assurerait un accès à un des principaux nœuds du réseau ferroviaire allemand.
Le ministre de la Mobilité a par contre fait une analyse désabusée de la politique ferroviaire de la Commission européenne, dont le « Pacte vert pour l’Europe » ne réserve que 2,7 milliards d’euros aux infrastructures dédiées aux trains, contre 66 milliards pour le « Build Back Better Plan » de Biden. Quant à la modernisation de la ligne Luxembourg-Bruxelles, censée réduire le temps de trajet de 3h20 à 2h10, elle ne devrait être prête que d’ici sept ans, ce qui semble « terriblement long » à François Bausch.
Établir une liaison ferroviaire avec Sarrebruck (avec un crochet par Metz) serait un autre « projet important », nota le ministre, puisqu’il permettra de relier le Grand-Duché à une future ligne de TGV/ICE Berlin-Paris. Environ 10 000 navetteurs sarrois se rendent chaque jour au Luxembourg. bt
Ilres Calling
In einer Ilres-Umfrage zur Lebensqualität geben
63 Prozent der Befragten an, auf dem Land leben zu wollen und ihnen die Nähe zu Wiesen und Wald sehr wichtig sei. Neben grünen Landschaften wollen sie zudem nah an Haltestellen des öffentlichen Transports, Gesundheitseinrichtungen und Geschäften wohnen. Müssten sie wählen zwischen einem Parkplatz vor ihrer Haustür und einem ruhigen Begegnungsplatz für Personen jeglichen Alters, bevorzugen die Teilnehmer/innen der Umfrage zu 66 Prozent den Parkplatz. Doch diese Aussage steht im Widerspruch zu einer andern: Gleichzeitig behaupten nämlich 60 Prozent, autofreie Wohnquartiere attraktiv zu finden. Vorgestellt wurden diese Ergebnisse am Dienstag von Landesplanungsminister Claude Turmes (Déi Gréng) und Tommy Klein des Meinungsforschungsinstituts Ilres. Neben der Erhebung zur Lebensqualität wurde eine zweite Umfrage zur Bewertung der Flächenversiegelung erläutert. Derzeit werden etwa 240 Fußballfelder jährlich bebaut – ein enormer Flächenverbrauch, der gedrosselt werden soll. sm
Zurich Calling
Le Luxembourg sert d’exemple dissuasif aux Helvètes. « Die Schweiz droht zu einer Art Luxembourg zu werden, wo die heimische Bevölkerung den Wohlstand verwaltet und jene, die ihn erwirtschaften, aus dem Ausland stammen », est cité Mathias Binswanger, un économiste suisse, dans l’édition de la Neue Zürcher Zeitung de ce dimanche. Or, à lire l’article (qui commence par « Die Reizwörter der Stunde heissen ‘Neun-Millionen-Schweiz’ und ‘Wohnungsnot’ »), on est frappé par les similitudes discursives entre les deux pays. Même débat sur la stagnation de la productivité, même critique d’un « nicht nachhaltiges Wachstum », même plainte du « Fachkräftemangel ». Avec, pourtant, un néolibéralisme plus assumé côté suisse. bt