Le recompositeur
Frank Engel est en train de se réinventer comme chroniquer politique dans le Tageblatt. Dans une « analyse » parue ce samedi, le fondateur de Fokus (et ex-président du CSV) appelle à une recomposition du paysage politique. Au « centre gauche », il conseille de se rassembler et de constituer « une liste commune progressiste » en vue des législatives de 2028 ; ceci sur le modèle des travaillistes et écolos néerlandais qui sont sur le point de fusionner. « Wenn aus 120+ Kandidaten, die von zwei, drei oder vier Parteien aufgetrieben werden müssen, 60 wirklich Gute und Schlagkräftige würden […] hätte eine solche Liste gute Chancen, die nächsten Wahlen zu gewinnen », croit Engel. (Il a plus ou moins abandonné son propre micro-parti à Marc Ruppert.) Il fallait probablement un aventurier politique comme Engel pour reposer l’épineuse question de la recomposition politique à gauche. Début 2018, Etienne Schneider avait déjà lancé un pavé dans la mare, en partageant avec Paperjam quelques « réflexions personnelles », notamment celle de créer, au Luxembourg, un mouvement calqué sur le modèle d’En Marche. Le Spëtzekandidat socialiste exprimait alors son admiration pour Macron : « Il faut avoir les couilles pour faire bouger les choses… » Début 2018, tout le monde s’attendait à un raz-de-marée pour le CSV. Du coup, estimait Schneider, il fallait « fusionner les partis » pour rassembler en un bloc « la gauche, ou disons le libéral ». Au sein du LSAP, l’idée avait créé la consternation, et le Spëtzekandidat avait dû rétropédaler. Quelques mois plus tard, le CSV tombait de 33,7 à 28,3 pour cent. Ce score historiquement bas, le « neie Luc » aura tout au plus réussi à le consolider en 2023 (29,2%). Le scénario d’une « droite omniprésente et trop forte », que craignait Schneider en 2018, ne s’est donc pas réalisé. bt
LTIO Tel Aviv
« Do you have a project related to #defence activities? », demandait le bureau du Luxembourg Trade and Investment Office Tel Aviv dans un post publié vendredi sur LinkedIn. Et d’inviter les entreprises à postuler au troisième appel à projets, focalisé sur le cyber, les système autonomes et l’IA, que viennent de lancer la direction de la Défense avec les ministères de l’Économie et de la Recherche. La porte ouverte au complexe militaro-industriel israélien ? En fait non : Les critères d’éligibilité du joint call excluent de facto Israël qui n’est pas membre de l’Otan. Dans sa réponse au Land, le ministère de la Défense cite le memorandum of understanding : « Self-funded partners from Nato Members, EU EEA/EFTA States [c’est-à-dire l’UE plus la Suisse, la Finlande, le Liechtenstein et l’Islande, ndlr], Ukraine, as well as the following Nato Indo-Pacific Partners : Australia, Japan, Republic of South Korea and New Zealand are permitted to participated in the consortium. » Des conditions de nationalité qui s’appliquent également aux employés qui participent aux projets. Le LTIO Tel Aviv a entretemps supprimé son post. bt
En cet an IV de la crise immobilière,
des premiers signes d’une « stabilisation » commencent à apparaître, estime le Statec cette semaine dans son Conjoncture Flash. Les crédits immobiliers augmentent (plus un tiers sur une année) et les carnets de commandes seraient en train de « se redresser ». En même temps, 57 pour cent des entreprises sondées se plaignent encore d’un manque de demande. Surtout, l’emploi dans construction a encore baissé au dernier trimestre (-582 personnes), note le Statec. Sur RTL-Radio, le vice-président de la Chambre des métiers, Paul Nathan, estime ce mardi que « quasi 4 600 emplois ont disparu » dans le secteur en 2024. Pour rappel : La précédente crise immobilière avait duré cinq années (1981-1986). bt
« Am Luxemburger Wesen…
… mag die Schweiz genesen », c’est le résumé qu’on pourrait tirer d’une interview publiée ce mardi dans la Neue Zürcher Zeitung. Le politologue suisse Joseph de Weck estime que la Confédération helvétique, totalement sonnée par les droits de douane (39%) que vient de lui infliger Trump, ferait bien de s’inspirer du Luxembourg et de l’Irlande : « Die beiden Länder zeigen, wie es geht, wenn man will. Wir haben vergessen, dass unser Wachstumspotenzial vor unserer Tür liegt ». Et l’expert libéral et europhile d’ajouter : « Luxemburg und Irland sind in der EU und nutzen den Spielraum, um ihre eigenen Interessen zu verfolgen. Das könnte ein Weg für die Schweiz sein. » bt
A Greener Shade of Pale
Et une autre mauvaise nouvelle pour l’environnement : « Les fonds de l’article 9, qui ont un objectif explicite de durabilité, ont continué d’enregistrer des sorties de capitaux pour le septième trimestre consécutif », note le Statec cette semaine, se référant à des chiffres de la CSSF. Ces fonds dits « verts foncés » ne pèsent plus que trois pour cent de l’ensemble des actifs domiciliés au Grand-Duché. De nombreux fonds ont été reclassés ces dernières années, après un resserrage de la réglementation européenne. Pas moins de 61 pour cent des fonds se revendiquent désormais conformes à l’article 8, d’un vert si pâle qu’il en devient translucide. À moins qu’il ne vire au kaki : Depuis le début de la guerre en Ukraine, ces fonds ont vu « leur exposition aux entreprises de défense quadrupler », note le Statec. BT
Wo sitzt mein Arzt?
Offenbar gibt es nicht nur in Lothringen „désert médicaux“, sondern ansatzweise auch in Luxemburg. Den Eindruck macht die Aufschlüsselung der Allgemeinmedizinerinnen pro 1 000 Einwohner je nach Kanton, die CSV-Gesundheitsministerin Martine Deprez am Montag in ihrer Antwort auf eine parlamentarische Anfrage aus der DP-Fraktion gab. Besonders niedrig ist die Generalisten-Dichte in den Kantonen Vianden (vier Generalisten auf 1 000 Einwohnerinnen), Wiltz (19) und Remich (21). Dagegen beträgt sie im Kanton Luxemburg 292 und im Kanton Esch/Alzette 196. Die Dichte der Zahnärztinnen und Spezialisten (jeweils besonders klein im Kanton Vianden) schlüsselt die Ministerin ebenfalls auf, doch Allgemeinmediziner spielen eine besondere Rolle als Primärversorger. pf