Where’s the money ?
Une année après le dépôt de la plainte par la direction de Caritas, le parquet fait le point sur ce « dossier volumineux et complexe » et les « recherches fastidieuses » auxquelles il a donné lieu. Histoire de signaler que les enquêteurs de la police judiciaire – regroupés dans des services aux acronymes dynamiques comme Fast (« Fugitive Active Search Team ») ou Fame (« Formation, Appui et Méthodologie Éco-financière ») – n’ont pas chômé. Or, concrètement, le bilan reste maigre. Les têtes pensantes du réseau criminel qui a organisé le hold-up sur Caritas n’ont pas encore été appréhendées. La directrice financière de Caritas est, elle, inculpée « du chef de faux et usage de faux, d’escroquerie, d’abus de confiance, de blanchiment d’argent, de vol domestique et de fraude informatique ». Elle a été placée sous contrôle judiciaire mais non en détention préventive. Les seuls à avoir été mis sous écrous sont les « money mules » bulgares, pourtant décrits par le parquet comme des « hommes de paille issus de milieux défavorisés et faiblement rémunérés ». Leur rôle s’est limité à l’ouverture de comptes bancaires en Espagne par lesquels ont transité les fonds de Caritas. Deux d’entre eux viennent d’être condamnés par jugement sur accord à 18 mois, dont quinze avec sursis. Cet arrêt suggère que les enquêteurs croient toujours à une « fraude au président », hypothèse qui serait soutenue « de manière assez forte » par la perquisition et les interrogatoires de la directrice financière, écrivent les juges. Le communiqué du parquet n’évoque, lui, plus cette piste sur laquelle il avait pourtant insisté en août et en octobre derniers. (Depuis, le wording a sensiblement changé : « La directrice financière de la Fondation, qui semble être à l’origine des transferts frauduleux ».) Quant aux 61 208 830 euros, ils sont partis dans les méandres de l’offshore : « Dans l’absolu, il faut se rendre à l’évidence que la grande majorité des avoirs s’est volatilisée », constate le parquet, évoquant « une cascade de transferts bancaires à travers le globe de sommes de plus en plus insignifiantes, respectivement investies en crypto-monnaies ». Le parquet reste silencieux sur les pistes que suit désormais l’instruction. bt
Flächen für die Industrie
Diese Woche öffnete die Regierung die Staatskasse für Industriepolitik. Dem Konkursverwalter des Galvanisierungswerks von Liberty Steel wurde ein Angebot zur Übernahme des Geländes in Düdelingen unterbreitet. Kommt der Handel zustande – es soll zwei weitere Angebote
geben –, gingen die 16 Hektar in der Industriezone Wolser B zurück an den Staat. „Neue industrielle Aktivitäten“ würden entwickelt, schrieb das Wirtschaftsministerium am Dienstag, „Arbeitsplätze mit hoher Wertschöpfung“ nach fast drei Jahren Leerstand. Welche Aktivitäten das sein könnten, konnte Wirtschaftsminister Lex Delles (DP) am Mittwoch in RTL-Télé nicht sagen. Er kündigte aber an, bei einem Erwerb würden Teile des Grundstücks für „verteidigungsbezogene Projekte reserviert“. Am gestrigen Donnerstag unterzeichneten Delles und CSV-Finanzminister Gilles Roth ein Prinzip-Abkommen mit Poudrerie de Luxembourg und CDCL Groupe für einen „Space Campus“ in Kockelscheuer nahe der früheren Polverfabrik. „Alle Betriebe, die im Bereich Weltall tätig sind“, sollten dort einen Platz finden, sagte Premier Luc Frieden beim Pressebriefing nach dem Regierungsrat. Neben der Luxembourg Space Agency, die dort ihren Sitz nehmen werde, hätten bereits sieben andere Firmen Interesse angemeldet. Die Regierung hoffe, dass es „später“ 30 bis 35 werden könnten. PF
Begriffsaushöhlung
Nachdem die LSAP-Abgeordneten Yves Cruchten und Franz Fayot in einem Video die Oppositionsarbeit ihrer Fraktion im Parlament im Hinblick auf den Genozid in Gaza und die Kriegsverbrechen von Israel erklärten, wurde ihnen von der Recherche et information sur l’antisémitisme au Luxembourg (RIAL) Antisemitismus vorgeworfen. Zwei Wochen später meldeten sich Cruchten und Fayot am gestrigen Donnerstag in einem offenen Brief im Tageblatt zu Wort, nachdem sie sich in einem am Montag publizierten Artikel im Wort nicht zur Kritik äußern wollten. Der Vorwurf sei zu schlimm gewesen, um nicht zu reagieren, schreiben die Politiker, und gehen auf die diskriminierungskritische Geschichte ihrer Partei ein. Bernard Gottlieb, Vorsitzender der RIAL, würde sich mit der Instrumentalisierung des Begriffes ungewollt zum Alliierten der extrem-rechten Regierung Israels machen und Judenhass selbst befeuern. Die semantische Aushöhlung des Begriffs Antisemitismus schreitet demnach weiter voran. sp
« Militarisierung des Kindes »
En 1960, le Wort s’offusquait de la « Militarisierung des Kindes » dans la « Ostzone ». En même temps, le quotidien catholique s’extasiait devant les parades militaires et manifestations aériennes de l’armée US aux Remembrance Days à Ettelbruck. Le 8 juillet dernier, lors de la journée portes ouvertes de l’armée luxembourgeoise, les enfants maniaient des fusils d’assaut, pressaient les gâchettes de mitrailleuses et jouaient avec des lance-missiles. Contactée par le Land, la direction de la Défense luxembourgeoise revendique « une approche pédagogique » sous la supervision de « personnel qualifié ». On n’aurait pas retenu d’« interdiction générale pour les mineurs de manier les armes ». Ce serait de la responsabilité des parents de juger « si leurs enfants ont un âge adéquat pour entrer en contact plus étroit avec l’équipement exposé ». En fait, les Luxembourgeois suivent les mêmes règles que leurs voisins belges. Face au Land, la Défense belge dit « jouer la carte de la proximité avec le public », laissant les mineurs manier des armes « sécurisées et attachées par un système anti-vol ». Outre-Moselle, la Bundeswehr a édicté des règles plus strictes : « Grundsätzlich dürfen Kinder und Jugendliche bis zum 18. Lebensjahr Waffen, Waffensysteme und Simulatoren ausschließlich ansehen, aber nicht anfassen », explique une porte-parole de l’armée allemande au Land. Et d’assurer : « Die Einhaltung dieser Vorgaben wird seitens der Bundeswehr strikt befolgt ». (En réalité, les portes ouvertes en Allemagne ont donné lieu, en 2011 et 2016, aux mêmes scènes qu’au Härebierg.) Au sein de l’UE, c’est la Pologne qui va le plus loin. Depuis 2023, la matière « Éducation à la sécurité » est obligatoire dans les écoles : Les élèves de quatorze ans doivent acquérir des compétences de tir avec des armes pneumatiques ou sur des stands de tir laser. bt