Ticker du 19 avril 2024

d'Lëtzebuerger Land du 19.04.2024

Vom Politiker zum Geschäftsmann

Etienne Schneider ist seit 2020 Mitglied des Verwaltungsrates der Jan De Nul Group. Das Unternehmen mit Stammsitz in Aalst wurde am Mittwoch im Rahmen der Staatsvisite von Großherzog Henri und seiner Delegation besucht. Vor zehn Jahren versprach der damalige Wirtschaftsminister Schneider (LSAP) den Aufbruch ins All, 2020 wollte er sein Privatleben zurück und schied aus der Regierung, um sich im Privatsektor umzuschauen. Der Jan De Nul Konzern, der 2021 einen Umsatz von 1,7 Milliarden Euro machte, ist auf Baggerarbeiten, Offshore-Windparks und den Bau von Pipelines spezialisiert. Sein Finanzsitz befindet sich in Capellen. Deshalb fährt das Seebaggerschiff Voltaire seit 2022 unter luxemburgischer Flagge, sein Kran kann bis zu 3 000 Tonnen heben. Diese Woche tauchte Etienne Schneider auf nicht wenigen Regierungsfotos auf (SIP). Allerdings nicht als Politiker, sondern als gutverdienender Geschäftsmann. sm

Belsch Plage

Der Staatsbesuch diese Woche in Belgien veranlasste L’Essentiel zu fragen, welchen Anteil d’Belsch Plage im Tourismusgeschäft ausmacht. Zumindest 2022 waren die Besucherzahlen hoch: 63 000 Luxemburger reisten zur Nordküste und buchten 370 000 Übernachtungen. Dennoch machen die Luxemburger nur sechs Prozent der Gäste aus. Allerdings pflegen sie einen vergleichsweise unbekümmerten Umgang mit ihrem Portemonnaie, sie geben 130 Euro pro Tag pro Kopf aus, womit sie zusammengerechnet einen Umsatz von 50 Millionen Euro generieren. 1 600 Wohnungen wurden an der belgischen Küste von Luxemburgern gekauft, ein Drittel davon in Knokke-Heist. Der Küstenort Knokke sei sowas „wie die Belle-Etoile für reiche Rentner“, meinte Tom Haas im Tageblatt. Die Tourismusbranche versucht die Rentner in die Freiluft Belle-Etoile zu lotsen, indem sie im Paperjam und Wort Werbereportagen schaltet. sm

C4W

Le collectif des victimes de la plateforme d’investissement en cryptomonnaies Crypto4Winners barre le W de winners sur son logo. CW Victims explique dans un communiqué diffusé lundi que des cent millions d’euros potentiellement investis par les quelque 4 000 utilisateurs, seuls maximum cinq millions seraient recouvrables, indépendamment de l’immobilier acquis à Munich ou à Dubaï par son duo de dirigeants, le Luxembourgeois Luc Schiltz et le Lorrain Adrien Castellani, incarcérés depuis le mois de mars (et à considérer innocents tant qu’un tribunal n’a pas jugé du contraire). « At this stage, we can confirm that the operation was indeed a Ponzi », croit savoir le collectif qui a mené son enquête. L’argent se serait envolé par la rémunération des performances alléguées de l’investissement, les primes versées à ceux qui amenaient de nouveaux investisseurs, les salaires des employés « qui croyaient travailler sur des projets légitimes » et le train de vie luxueux de la direction. Les espoirs de récupérer des sous sont minces et les procédures prendront plusieurs années. Au Luxembourg, l’avocat d’une centaine de victimes, Andreas Komninos, confie que les premières recherches opérées par les experts en crypto qu’il a mandatés semblent confirmer ces informations. L’intéressé précise face au Land avoir informé les partenaires technologiques de Crypto4Winners de l’ouverture d’une instruction pénale « en les mettant en demeure de collaborer avec les autorités en bloquant tous les comptes et tous les actifs » en relation avec la plateforme. « Nous sommes prêts à engager la responsabilité de tout individu ou entité ayant, par un comportement actif ou par omission, contribué au dommage subi par nos clients, victimes de la plateforme Crypto4Winners », écrit-il. Sont par exemple visés Ledger (infrastructure hardware de sécurité sur laquelle auraient été placés des crypto actifs) ou encore Binance ou Kraken, plateformes d’échange via lesquelles passaient les transactions. pso

Lux in the sky

Le Premier ministre, Luc Frieden (CSV), signe ce mercredi un courrier parlementaire explicatif sur le recours aux jets privés par les membres du gouvernement. Il serait « l’exception quand la situation l’exige ». Plus précisément quand les engagements nationaux et internationaux des ministres se suivent dans « un agenda serré », quand les lignes aériennes n’existent pas pour les destinations voulues ou quand la sécurité l’impose, est-il répondu au député Marc Goergen (Pirates). Le gouvernement installé fin novembre n’a eu recours qu’à quatre reprises à des jets privés. Luc Frieden s’est déplacé ainsi à Berlin le 8 janvier, à Rotterdam le 4 mars et à Bucarest le 6. À cette dernière occasion, le recours à l’aviation privée lui avait permis de concilier un sommet du Parti populaire européen (famille politique du CSV à Bruxelles-Strasbourg) dans la capitale roumaine et le centenaire de la Chambre des métiers au Kirchberg (d’Land, 8.3.2024). Yuriko Backes (DP) a également utilisé un jet pour se rendre en Roumanie, à Cincu, où la ministre de la Défense a rendu visite aux 25  membres du contingent luxembourgeois Forward Land Forces.

Sur le tableau envoyé par le ministère d’État cette semaine, la plus grosse dépense incombe à l’ancien ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn (LSAP), pour une boucle Luxembourg, Afghanistan, Ouzbékistan, Pakistan, Luxembourg. Son prix : 100 853 euros. Cette ligne ne figurait pas en août dernier dans le tableau envoyé au Land par le ministère en question. Le vol le plus cher (pour Nairobi) était affiché 94 000 euros (d’Land, 25.8.2023)

Cette semaine, zéro euro apparaît dans la colonne du tableau « Käschte vum Fluch » pour les vols opérés après mars 2022. « EATC/Atares » figure en « remarque ». C’est le nom de la bourse européenne d’échange d’heures de vol à laquelle le Luxembourg souscrit via ses programmes militaires A400 M et A330 MRTT. Ils ont un coût : 168 millions d’euros plus dix millions par an en charges opérationnelles pour le premier et vingt millions d’euros annuellement pour le deuxième. Ces crédits sont dilués dans Atares, mais une compagnie aérienne facture bel et bien l’EATC (European Air Transport Command) pour affréter un avion. Ces dépenses en taxis ministériels sont cachées dans les limbes militaires. pso

Pierre Sorlut
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