Nicolas Schmit,
ancien commissaire et ministre socialiste, se dit victime de « mesquinerie ». Face au Land cette semaine, il raconte avoir été « sondé » avant l’été par des responsables de l’OCDE, « à un niveau assez élevé », pour prendre la présidence du Comité pour l’emploi et le développement régional. Une instance un peu délaissée qu’il faudrait réactiver, selon Nicolas Schmit. Fort de son expérience et de son intérêt pour l’économie sociale et solidaire, le socialiste s’est dit intéressé, bien qu’il s’agisse d’une tâche « largement honorifique ». Voilà quinze jours, après être passé par la représentante du Luxembourg auprès de l’OCDE, les mêmes responsables de l’organisation auraient signifié à Nicolas Schmit que le gouvernement luxembourgeois s’est opposé à sa nomination. « On m’a expliqué que cela ne plairait pas au Premier ministre » (Luc Frieden, CSV), poursuit-il. « Je ne vais pas en mourir. Mais je trouve ça d’une mesquinerie absolue, d’un esprit étriqué sans nom », commente encore la tête de liste des socialistes européens en 2023. « Ce n’est pas dans les coutumes luxembourgeoises. Si un Luxembourgeois a la chance d’avoir une responsabilité dans une instance internationale, on le soutient indépendamment de son appartenance partisane », s’étonne Nicolas Schmit. Ce dernier y voit le signe d’une rancune remontant à 2010. En tant que ministre du gouvernement Juncker-Asselborn II, il avait vivement critiqué le plan d’austérité du ministre des Finances de l’époque, un certain Luc Frieden. Informé, son camarade de parti, Franz Fayot, a interrogé le gouvernement sur cette séquence à l’OCDE. PSO
Vote électronique
Une note rédigée par le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) portant sur la possibilité du vote électronique (uniquement dans l’isoloir) a été remise lundi aux membres de la commission des Institutions. Le CTIE est allé chercher des avis dans des pays ayant mis en place cette possibilité et les difficultés sont nombreuses. « La Suisse, dont la démocratie est pourtant sophistiquée, l’a essayé et en est revenue. Les failles de sécurité sont réelles et les coûts très élevés », a souligné le Premier ministre, présent en commission. Selon la note, le mode de scrutin avec panachage rendrait la tâche presque insurmontable. Luc Frieden a suggéré que tous les partis étudient le document, avant qu’une décision soit prise. « Devant les risques que ce choix représente, je suis d’avis que l’unanimité des partis soit nécessaire avant de nous lancer », a-t-il proposé. L’opposition a approuvé ce processus. en
Midd-term
« Ich weiss nichts von einer Regierungumbildung », déclare la ministre de la Santé, Martine Deprez (CSV), dans l’édition de jeudi du Tageblatt. Même si elle aurait, elle aussi, entendu les rumeurs avant les vacances d’été : « Auch andere Namen sind gefallen ». L’Association des médecins et dentistes (AMMD) sent la ministre affaiblie et joue un coup de poker. Sa nouvelle direction, bien plus radicale que l’ancienne, annonce cette semaine qu’elle dénoncera « dans les jours à venir » la convention avec la Caisse nationale de la santé. L’AMMD s’apprête à abattre une carte qu’elle agite depuis plus de 25 ans. S’enclencherait ainsi des mois de négociations, à l’issue incertaine.
Avant cette déclaration de guerre, la direction de l’AMMD avait fait voter ses membres lors d’une AG extraordinaire, la semaine dernière. Son mandat s’avère relativement faible : À peine 300 personnes sur 1 350 membres revendiqués (sur 3 541 médecins recensés) s’étaient déplacées au Parc Hotel Alvisse. L’AMMD compense par un style outrancier. Son vice-président, le dentiste Carlo Ahlborn, a choisi un registre hyperémotif cette semaine sur Radio 100,7. Les tarifs de la CNS (qualifiée d’«onsittlech Institutioun ») n’auraient plus « rien à voir » avec la hausse des frais. Et de s’écrier à deux reprises : « De Geck ass mat eis gemaach ginn ! » Puis de faire un pas de plus (et de trop) en comparant le principe du conventionnement à du « proxénétisme ». Le bruit et la fureur, en live, un lundi matin. Les chiffres dédramatisent quelque peu l’enjeu : L’AMMD revendique une hausse annuelle de 8 000 euros par médecin, alors que la CNS offre 4 000 euros.
Martine Deprez dit comprendre la colère et promet que sa porte restera toujours ouverte. Face au Tageblatt, elle regrette avoir passé « deux années à sonder le terrain, mais sans leur [aux médecins] faire de propositions concrètes ». Voilà qui sonne dangereusement comme un aveu d’inaction politique. La ministre estime que les tarifs ne sont qu’un « Nebenschauplatz », une manière de faire monter la pression pour faire avancer les sociétés de médecins (intéressées à offrir les opérations les plus lucratives en-dehors des hôpitaux). Le nerf de la guerre, c’est la place que pourront y prendre « les investisseurs non-médecins » (par exemple les promoteurs immobiliers). Dans une lettre envoyée le 3 octobre à Martine Deprez, l’AMMD se positionne contre « l’exclusion totale et générale » d’actionnaires tiers, exclusion qui priverait le pays « d’opportunités de développement et d’innovation ». Le lobby a pris soin de mettre en copie Luc Frieden et Elisabeth Margue… tout comme Carole Hartmann en tant que « secrétaire générale du DP ». Même si elle se trompe de titre (Hartmann est présidente du DP), l’AMMD sait reconnaître ses alliés. La ministre veut, quant elle, suivre le Cercle des médecins généralistes (qui craint « l’ingérence de tiers dans les décisions thérapeutiques ») : « Nach derzeitigem Stand der Dinge will die Regierung auch keine Finanziers ». bt
Der Reformer
Am Dienstag starb Mathias Schiltz im Alter von 92 Jahren in seiner Wohnung, wie das Erzbistum bekanntgab. 1958 wurde er in Luxemburg zum Priester geweiht und nahm anschließend ein theologisches Studium in Paris auf, wo er sich mit den Reformen des Zweiten Vatikanischen Konzils befasste. Der als weltoffen und arbeiternah geltende Bischof Jean Hengen ernannte Schiltz 1977 zum Generalvikar – eine Aufgabe, von der er erst 2011 emeritiert wurde. Öffentlich meldete er sich zuletzt im Rahmen der Weltsynode zu Wort, bei der Kardinal Jean-Claude Hollerich als Generalrelator mitwirkte. Mathias Schiltz bezeichnete den Bericht zur Weltsynode als „blass und zaghaft“. So sei kein klarer Vorschlag zu erkennen, ob das Zölibat für den priesterlichen Dienst verpflichtend bleibt. Das Wort berichtete, dass Schiltz 2010 eine Anlaufstelle für von Missbrauch Betroffene unter Bischof Franck initiierte und sich intensiv mit den sexuellen Übergriffen der Kirche auseinandersetzte – „mir hat sich der Magen umgedreht“, erläuterte er in einem Interview. Eine systematische Missbrauchsstudie blieb jedoch aus. Schiltz stammte aus einer Metzgerfamilie aus dem Bahnhofsviertel und gehörte zur Stater Notabelnschaft. Sein Bruder war der Anwalt Louis Schiltz; sein Neffe der ehemalige CSV-Minister Jean-Louis Schiltz. sm