Alors qu’à Esch-Lallange, des citoyens remontés rejettent leurs nouveaux voisins demandeurs de protection internationale, leur installation à Diekirch se passe sans accrocs

« Ech werfe se den Hiwwel erof »

Reunion Esch/Alzette
Foto: Sven Becker
d'Lëtzebuerger Land vom 07.04.2017

Lynch mob La petite salle du Centre omni-sports Henri Schmitz à Esch est pleine à craquer, peu avant 19 heures lundi soir. Plus de 200 personnes, peut-être 250, ont suivi l’invitation de la Ville d’Esch-sur-Alzette pour cette soirée d’information sur le foyer provisoire pour demandeurs de protection internationale qui a été installé en début d’année dans l’ancienne école Ediff à Mondercange. Parce que la route vers Mondercange est toujours fermée, suite au glissement de terrain de 2014, les habitants du foyer empruntent forcément la voie vers Esch-Lallange. L’ambiance est extrêmement tendue ce soir ; au bar à l’entrée du centre, les premiers arrivés prennent déjà une bière ou un vin blanc ; un deuxième bar les accueille dans la salle. Les plus échauffés y resteront agglutinés et se soutiendront mutuellement, toute gorge déployée, pour lancer des boutades, des blagues, et parfois même des insultes à l’encontre des ministres descendus « de la capitale » pour les informer sur leurs nouveaux voisins. Corinne Cahen (DP), responsable de la Famille et de l’Intégration, sait qu’elle passera un mauvais moment. Elle reste devant la porte de la salle pour saluer les gens, serrer des mains, tenter de décoincer un peu l’ambiance.

Des problèmes de communication entre le gouvernement et la Ville d’Esch ont fait que, pour la première fois depuis l’arrivée massive de nouveaux demandeurs de protection internationale, la ministre n’ait pas présenté la structure avant son ouverture. Tout le monde y alla donc de son mea culpa sur ce manque d’information en amont, Corinne Cahen et le ministre des Affaires intérieures Dan Kersch (LSAP) – que les gens connaissent ici, parce qu’il était longtemps le maire de la commune voisine, il a leur franc parler et n’a pas peur de rétorquer en élevant la voix, comme eux, s’il le faut. Ce soir, tous ces malentendus et toute cette mauvaise bile que se font les riverains doivent être évacués, la séance sera thérapeutique. Les officiels seront une dizaine, alignés le long d’une grande table dressée d’une nappe jaune à motifs oliviers, sur la scène surélevée : représentants du ministère de l’Immigration, de la Caritas (qui gère le foyer), l’inspecteur responsable de la scolarisation des jeunes, le directeur régional de la Police, le directeur de l’Olai (Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration) et donc les deux ministres. La bourgmestre d’Esch Véra Spautz (LSAP) a préféré rester dans la salle avec les gens, se levant pour leur souhaiter la bienvenue et pour quelques mots de conclusion. Sa collègue de Mondercange, Christine Schweich (LSAP), s’est fondue dans la salle, ne voulant pas apparaître officiellement.

Il faut assister à de telles réunions, où les citoyens disent leurs vrais soucis, leurs vraies inquiétudes, pour comprendre les 80 pour cent de non au droit de vote des étrangers, lors du référendum de 2015. Il faut observer la dynamique qui s’empare d’une salle échauffée pour comprendre que la peur de l’Autre, de l’inconnu, provoque les réflexes de rejet et de repli les plus primaires.

Human after all Voilà comment ça c’est passé à Esch : au tout début de la crise des réfugiés, l’État a contacté la Ville d’Esch pour lui demander si elle serait prête à accueillir encore un foyer pour demandeurs de protection internationale (DPI). « D’ailleurs, jusque-là, beaucoup d’Eschois ignoraient qu’il y avait déjà un foyer pour une centaine de personnes, à côté du café Pitcher, depuis dix ans, tellement cela se passait sans le moindre problème », raconta la bourgmestre lundi. Suite à cette demande fut développé le projet Quai Neudorf, un foyer initialement prévu pour 300 DPI, qui, suite aux réclamations des citoyens, fut divisé en deux parties : 150 lits pour DPI et la deuxième partie réservée pour des logements sociaux à destination des résidents et nationaux. Le projet définitif a été adopté au conseil communal fin janvier, mais il est bloqué pour cause de procédure judiciaire entamée par un citoyen. Donc, comme ailleurs, cette nouvelle construction, prévue pour durer cinq ans, traîne. Mais le gouvernement est pressé de trouver des solutions rapidement, comme d’autres structures provisoires, par exemple l’ancien Monopol route d’Esch, ont dû être rendues à leurs propriétaires. Ainsi, Véra Spautz s’en souvenait lundi, avant que la première mouture du projet Neiduerf ne soit discutée au conseil communal, en novembre 2016, Dan Kersch avait déjà fait entendre cette urgence et la possibilité de loger des DPI à l’ancienne Ediff, en attendant que l’autre foyer soit prêt. Auquel cas les demandeurs de protection internationale seront relogés ailleurs, et le bâtiment de l’Ediff sera restauré et aménagé pour accueillir l’école de police. Ce qui s’est passé ensuite, pourquoi il n’y a pas eu de réunion avec les riverains avant que les premiers occupants du foyer n’arrivent, début février, sur cela, les opinions divergent. Mais les voir soudain débarquer là, les voir même s’adresser à eux pour demander des renseignements sur la vie dans le quartier, tout cela a agacé les riverains des rues adjacentes. Ils sont, précisa Corinne Cahen, actuellement une centaine d’hommes célibataires et de mineurs non accompagnés, encadrés par six travailleurs sociaux et six agents de sécurité privée ; il y aurait de la place pour 162 personnes. « Leur statut légal m’importe peu, souligna-t-elle, parce que en réalité, ce sont tous des humains…. »

Après une petite demi-heure d’informations officielles, le micro alla dans la salle. Première question, d’un homme échauffé, Marco Kirsch, le président du syndicat d’initiatives Lallange : « On voit sans cesse des voitures de police passer devant nos maisons désormais… Pouvez-vous nous dire combien il y a eu d’incidents depuis leur arrivée ? » Applaudissements dans la salle. Daniel Reiffers, le directeur pour la région Sud de la Police grand-ducale, essaie d’apaiser : « Ce sont essentiellement des patrouilles préventives », explique-t-il. Grognements près du bar : « Pas de charabia ! Dites les chiffres ». « Et bien, rajoute Reiffers, il y a eu une douzaine d’interventions… (« hooo ! voilà, rétorque la salle, douze sur cent personnes… ») mais les cinq blessés que nous avons enregistrés le week-end dernier, c’était au commissariat central et à la gare, pas au foyer ! » Grincements de dents du public.

Majorité silencieuse Le public, à Lallange, était très largement constitué de Luxembourgeois et de résidents de longue date, des gens d’un âge certain, endimanchés pour les dames, en chemise à carreaux pour les hommes. La plupart de ceux qui s’étaient déplacés pour en savoir plus sur leurs nouveaux voisins étaient calmes et timides. Mais il y avait aussi des ricaneurs, souvent des représentants de leurs quartiers (Lallange et Neudorf), parlant plus fort que les autres et cherchant à attiser la peur et la haine. « Moi, quand ils viennent me voir, je le jette par-dessus la montagne (Ech werfe se den Hiwwel erof), qu’ils retournent d’où ils sont venus ! » Un autre, d’origine portugaise : « Nous ne sommes pas racistes, mais eux ne parlent aucune langue de celles que je parle, alors comment les rencontrer ? » Puis il y eut cet ouvrier qui se plaint de tapage nocturne ou cette mère de famille inquiète pour ses filles, parce que « ces hommes de là-bas n’ont pas l’habitude des minijupes et les regardent bizarrement… » Un autre : « On nous met tout devant la porte ici, chez nous, et on ne dit jamais rien. Mais pourquoi nos soixante députés et nos 18 membres du gouvernement n’accueillent pas chacun deux réfugiés chez eux et le problème de leur logement serait vite résolu ! » (Frénésie dans la salle). À la tribune, Corinne Cahen est perplexe, essaie de défendre les DPI, d’expliquer leur périple traumatisant, leur fragilité actuelle qui en découle… Elle est sifflée lorsqu’elle raconte que l’hélicoptère de la police était venu le week-end dernier parce qu’un jeune avait essayé de se suicider (« Oh le pauvre ! À d’autres ! ») Alors elle promet, pour montrer que le gouvernement prend les inquiétudes des Luxembourgeois de ghettoïsation des DPI très au sérieux, que les cours de langue (luxembourgeoise surtout) et d’instruction civique seront désormais obligatoires pour ceux qui sont en procédure.

Dan Kersch, lui, l’homme du Minett, n’a pas peur, prend le micro et rappelle tout le monde à l’ordre. Les travailleurs sociaux de la Caritas expliquent que les DPI n’ont commis aucun crime, fuyant seulement un pays en guerre ou en crise et que le foyer n’est pas une prison dans laquelle ils seraient enfermés. Qu’il y a certes quelques règles, comme un couvre-feu à minuit, mais qu’ils sont libres par ailleurs. Quelques femmes et un ouvrier étranger appellent à la tolérance.

Marie-Josée Jacobs est venue en tant que présidente de la Caritas, affirmant que « beaucoup de ces gens sont très capables (dichteg) et qu’ils doivent d’abord apprendre notre alphabet avant d’apprendre notre langue, mais que la majorité d’entre eux réussissent à merveille, que dans d’autres foyers de la Caritas, cela se passe sans accrocs. Marianne Donven, qui gère le centre Hariko et est une des cofondatrices de Oppent Haus, une association qui essaie de loger des demandeurs de protection chez l’habitant, rappelle que beaucoup de ce qu’elle a entendu est tout à fait compréhensible. « C’est normal que vous soyez inquiets lorsque des gens dont vous ignorez tout emménagent près de chez vous », mais que, s’ils faisaient l’effort pour faire leur connaissance, les Eschois constateraient rapidement qu’il n’y a rien chez les DPI dont ils devraient avoir peur. Elle serait prête à leur donner des idées pour faire connaissance : s’engager en tant que bénévole au foyer, inviter des demandeurs de protection à venir manger chez eux, à la maison, ou simplement aller se balader ensemble pour leur faire découvrir la région. Brigitte Rousseau, simple citoyenne de Mondercange, raconte son expérience avec un jeune demandeur de protection internationale qu’elle a accueilli chez elle et avec lequel tout se passe à merveille.

Se parler, communiquer, chercher le contact, découvrir que ces jeunes hommes qui sont souvent venus seuls parce qu’ils sont les plus forts de la famille et qu’ils ont le plus de chance de survivre au dangereux voyage qui les a menés au Luxembourg ; comprendre aussi qu’ils ne rêvent que d’une chose : faire venir leurs femme et enfants, peut-être leurs parents. Rassurer les autochtones que le gouvernement et la commune ne font pas « tout pour eux et rien pour nous ». Lundi soir, Véra Spautz, Corinne Cahen et Dan Kersch se sont montrés conciliants, ont promis de créer un « comité de suivi » qui informera les riverains de l’évolution des foyers – l’Ediff, mais aussi le futur quai Neudorf – et que, « le jour où Neudorf ouvrira, l’Ediff fermera » s’est engagé Dan Kersch. Après plus de deux heures de discussions échaudées et, partiellement aussi, arrosées (l’idée d’ouvrir le bar n’était peut-être pas la meilleure), les deux parties se quittèrent sans pour autant avoir rassuré tout le monde.

Contraste Pourtant « la cohabitation avec les demandeurs de protection internationale se passe la plupart du temps très bien, aussi dans d’autres foyers de la Caritas », avait fait remarquer Marie-Josée Jacobs lundi. Rendez-vous est donc pris trois jours plus tard et une soixantaine de kilomètres plus au nord, au Herrenberg à Diekirch. La Caritas y assure l’encadrement psychosocial des DPI installés dans le premier village-containers à avoir pu ouvrir, en novembre 2016, un an seulement après que le gouvernement en ait lancé le concept et alors qu’ailleurs, à Steinfort ou à Mamer par exemple, les projets sont bloqués par les réclamations de citoyens opposés à l’arrivée de réfugiés. Ici, pas d’opposition publique, pas d’agressions lors des présentations publiques – la dernière fut une visite guidée à destination des habitants de Diekirch, pour qu’ils puissent avoir une idée des conditions de vie des DPI, juste avant leur arrivée. Le site est bucolique, en pleine nature sur le Herrenberg, avec vue sur la caserne militaire. Les trois blocs sont constitués de deux étages chacun : un pour les familles, un pour les hommes seuls, et un pour les activités communes, la cantine, les bureaux et, à l’étage, pour loger les femmes seules. Les assistants sociaux et éducateurs de la Caritas sont neuf postes en tout pour l’encadrement des DPI ; une société de gardiennage privée y assure la surveillance
24 heures sur 24.

Devant la porte du foyer – et devant la clôture sécurisée, qui fait quand même toujours penser à une prison –, une femme portant le voile et ses petits enfants attendent le bus qui fait la navette, une fois par heure, vers le centre de Diekirch, permettant ainsi aux habitants d’avoir un lien avec la ville et de rejoindre l’école, une éventuelle formation, des cours de langues ou simplement de participer à la vie quotidienne. Devant la porte du bloc central du foyer, des enfants jouent au football et accourent en criant « photo ! photo ! » lorsqu’ils voient le photographe. À l’entrée, une des premières informations qu’on voit, c’est le code pour le wifi gratuit installé dans tout le foyer. « C’est une des premières choses que les nouveaux arrivants demandent », sait Lisa Li, la responsable du foyer pour Caritas. Normal, parce que les chats et les réseaux sociaux sont souvent pour eux le principal moyen de communiquer avec leur famille et leurs amis, restés ailleurs ; il leur faut une connexion internet pour les rassurer, les informer que tout va bien et où ils sont.

Verbal / non-verbal Alors qu’il y aurait de la place pour 300 personnes, il n’y a actuellement que 170 occupants au foyer, 80 personnes vivant en familles – allant de deux parents avec un enfant jusqu’à une grande famille de neuf personnes – et 90 hommes seuls. Ils viennent, racontent les encadrants, de tous les pays, la Syrie, l’Irak et l’Érythrée étant les plus représentés. Ils ont aussi tous les statuts possibles : demandeurs ou bénéficiaires de protection internationale, « Dubliners » qui devront demander l’asile dans le pays européen par lequel ils sont entrés sur le territoire, ou déboutés, qui sont en fin de droits, mais attendent le résultat d’un recours ou leur possible retour dans leur pays. « Quel que soit leur statut, nous essayons toujours de leur apporter le plus de compétences possibles pour leur vie future », le résume Patrick Birgen, éducateur qui s’occupe des hommes seuls. Que ce soient des compétences linguistiques ou la mise à niveau de leur formation initiale. Ainsi, Patrick Birgen est en train d’installer une sorte « d’atelier créatif » au rez-de-chaussée du bloc central, où les hommes qui sont coiffeurs ou barbiers pourront exercer ou parfaire leur métier, peut-être même offrir leurs services à leurs pairs. À côté, hommes et femmes – régulièrement, il y a des tailleurs parmi les habitants du foyer – se verront installer un coin couture. Après une phase de démarrage, toutes ces activités sont encore en train d’être développées ; tout comme l’équipe de Caritas est encore en train de monter une salle commune qui fera bibliothèque, salle de jeux pour les enfants et salle de rencontre. Un terrain de football, une aire de jeux et un coin de jardin seront installés devant la porte – parce que ce sont des activités qui ne demandent pas forcément des compétences langagières, mais qui fonctionnent très bien avec la communication non-verbale aussi.

Séverine Godard, elle, s’occupe des familles, et donc de la scolarisation des enfants. Il y en a une vingtaine actuellement, peut-être 25. La difficulté y est que les enfants arrivent en cours d’année scolaire et qu’il faut alors leur trouver rapidement une place dans une école. Tous passent par un test de compétence de la Casna (Cellule d’accueil scolaire pour élèves nouveaux arrivants) du ministère de l’Éducation nationale, comme le font tous les autres primo-arrivants, quelle que soit leur origine ou leur statut juridique. Il n’y a eu, raconte Séverine Godard, aucun problème avec la commune de Diekirch, qui a immédiatement scolarisé les enfants du fondamental. D’autres jeunes vont au lycée, que ce soit celui de Diekirch ou, souvent, le Lycée technique du Centre, spécialisé dans l’accueil d’élèves primo-arrivants. Ceux qui ont dépassé l’âge de la scolarité obligatoire suivent des formations dans les classes « passerelles » de la Caritas ou dans des « Clija » : classes d’insertion pour jeunes adultes. Les services « jeunes et familles » de l’association organise des aides aux devoirs les lundi, mercredi et vendredi après l’école et des activités périscolaires durant les après-midi libres.

La nourriture est livrée et servie dans la cantine du foyer ; dans chaque bloc, une kitchenette peut aussi être utilisée par les habitants, mais le problème est l’achat de la matière première, qu’ils doivent financer avec leur argent de poche. Avec 25 euros par mois, on ne va pas bien loin. Toutes les chambres ont un format standard, qui permet de loger deux personnes ; les familles ont alors une porte communicante vers la chambre des enfants par exemple. Les sanitaires sont communs, une salle d’eau par bloc. La buanderie commune fonctionne par jetons et listes de priorité gérés par les gardiens à l’entrée. Des dessins d’enfants ornent les murs, la vie s’installe peu à peu. Devant la porte du bloc des hommes, trois jeunes fument et saluent les visiteurs. Tout ici est calme et tranquille. « C’est une maison très paisible », assure Patrick Birgen. C’est à se demander de quoi ont peur les autochtones ailleurs.

Les foyers pour demandeurs de protection internationale

Le 17 mars le ministre de l’Immigration Jean Asselborn (LSAP) et la ministre de l’Intégration Corinne Cahen (DP) ont donné quelques informations sur l’état de l’accueil et du logement des demandeurs et des bénéficiaires de la protection internationale. Ainsien janvier de cette annéele taux d’occupation des foyers de l’Olai (Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration) était de 84 pour cent 3 042 des 4 374 lits étant alors occupés. Quelque 800 de ces occupants ont le statut de protection internationalemais ne peuvent pas quitter les foyersfaute de logements accessibles sur le marché locatif. L’Olai dispose de 86 foyers de différentes tailles dans une soixantaine de communes (sur 105)dont 22 sont gérés par des ONG (Caritas et Croix-Rouge). Si dans les grands foyers et les structures plus anciennesla nourriture est livrée par un service de catering les petites structures ainsi que les nouvelles constructions prévoient toutes une cuisine dans laquelle les résidents peuvent préparer eux-mêmes à manger ; ils reçoivent alors la matière première via une épicerie sur roues.

En 2016onze nouvelles structures de différentes tailles avec 1 163 nouveaux lits ont pu être inaugurées. Cette annéetrois nouveaux foyers pourront entrer en fonction : une cinquantaine de lits à Bettembourg360 lits à Soleuvre et 33 lits à Millebach. Pour 2018cinq nouvelles constructions sont prévuesque ce soient des containers ou des réaménagements : 99 lits au Valeriushaffune centaine de lits à l’ancien hôtel Schumacher à la Weilerbachqui sera flanqué de containers 66 lits à Bascharage 150 lits au foyer de Neudorf à Esch et 42 lits à Bridel. En parallèled’autres structures existantesqui furent provisoiresont déjà été ou seront fermées : l’ancien Monopol à Gasperich, les chalets vétustes de Bourscheid, l'ancienne maternité de la route d’Esch, le centre de logopédie ou le CHNP d’Ettelbruck. Le foyer de Weilerbach le plus grand du pays et en piteux état depuis des annéessera enfin restauré (d’où la location de l’hôtel et les containers). Le foyer de Steinfort auquel s’oppose une initiative citoyennen’est même plus sur la liste de la ministre.

Durant les deux premiers mois de cette année (derniers chiffres disponibles) 461 personnes nouvellement arrivées ont déposé une demande de protection internationale au Luxembourg ; elles furent 2 035 en tout en 2016. Les principaux pays d’origine sont désormaisà côté de la Syrie (79 personnes), la Serbie, le Maroc, l’Algérie et l’Albanie. En 2016 764 personnes ont obtenu le statut de réfugié selon la convention de Genève et ont donc accès aux mêmes droits que les autochtones.

josée hansen
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