Une vidéo non datée, initialement publiée sur Instagram, a circulé ces derniers jours « de main en main », y compris dans les rédactions. On y voit une jeune femme témoigner de ce qu’elle pense être une agression à l’étage du Cocottes rue Chimay (d’où elle se filme). Elle raconte qu’une femme est montée et a « commandé deux cafés » (les commandes se font en bas), qu’un homme l’a rejointe et que ce dernier est Claude Meisch. Elle l’identifie avec certitude. L’auteure de la vidéo a été quelques mois plus tôt candidate pour le DP aux communales à Dippach. Elle dit ensuite avoir entendu des tasses et « des trucs qui tombaient ». Elle aurait regardé et vu la femme se « tenir la tête » avant de prêter au ministre du Logement et de l’Éducation des propos : « Oui je t’ai frappé. Tu l’as mérité ». « Choquée », selon ses termes, la jeune femme explique être descendue pour signaler ces développements au personnel qui a immédiatement appelé la police. La femme et l’homme seraient sortis chacun leur tour (toujours selon le témoignage) avant que les forces de police n’arrivent.
Contacté, le Parquet confirme que la police s’est effectivement rendue sur place le 5 janvier, « informée d’un possible incident/dispute ». « Ni l’auteur potentiel, ni la victime présumée n’étaient (plus) présents », communique l’administration judiciaire. Mardi, le Parquet n’avait été saisi d’aucune plainte. Son porte-parole glisse aussi que la police n’est pas en possession de la vidéo. Au Cocottes, aucune caméra ne filme à l’étage (seulement au niveau de la caisse à l’entrée).
Interrogé ce jeudi, le ministère de l’Éducation répond que « les propos de la vidéo » postée sur Instagram « ne correspondent pas à la vérité ». « Monsieur Meisch était effectivement sur place le 5 janvier, dans un contexte privé. Il dément formellement et complètement avoir agressé physiquement une personne. » Le ministre se réserve tout droit d’engager des démarches judiciaires et informe qu’il ne fera « pas d’autres communications dans ce contexte ».
Contactée par le Land, l’auteure de la vidéo, active sur Instagram et Tiktok, et qui a dans un premier temps demandé à ce qu’elle soit partagée, « ne veut pas en parler ». L’affaire a été pour la première fois rapportée en début d’après-midi ce jeudi par Le Quotidien, dans un article où le nom du membre du gouvernement en question n’apparaissait pas (dans un premier temps). L’Essentiel puis Tageblatt (de la même maison d’édition) ont repris l’information, cette fois en citant le nom ministre et sa réaction.