d’Lëtzebuerger Land : La dernière édition du Feierkrop est en kiosques aujourd’hui. Soulagement ou pincement au cœur ?
Jacques Drescher : Je suis soulagé de pouvoir lâcher maintenant. Ce n’est pas une fin impromptue, mais quelque chose que nous avons décidé ensemble, en tant qu’équipe, en début de cette année, après quatre années de discussions sur l’avenir du Feierkrop. Nous l’avons fait en toute transparence avec nos lecteurs, en les en informant bien en amont, afin qu’ils ne se sentent pas dupés. Nous avons décidé ensemble de lancer un journal satirique et nous avons décidé de la même manière de l’arrêter. Donc ce dernier numéro n’est pas un terrible « coup émotionnel » pour moi. Je vais voir dans les prochaines semaines si la routine hebdomadaire me manque, mais je crois que je saurai quoi faire de mon temps libre.
Pourquoi arrêtez-vous ? Est-ce une question de lassitude ou de fatigue ?
Il y a certes eu un effet d’érosion dans notre équipe. Et puis il y a des problèmes qui frappent toute la presse, comme le fait que les jeunes ne lisent plus du tout de journaux. Nous nous sommes constamment renouvelés, en lançant des affiches, des gadgets, des numéros spéciaux extravagants… Si j’avais vingt ans de moins, j’aurais opté pour ce renouvellement, en inventant un nouveau Krop numérique. Mais là, nous nous sommes dits que nous ne voulions pas devenir de vieux grincheux qui ne savent pas se renouveler et continuent jusqu’à un âge canonique à proférer leurs bons conseils à tout le monde.
Vous avez soixante ans maintenant, et quoi qu’on dise, le Feierkrop, c’est vous – du moins vers l’extérieur. Vous en êtes le coordinateur, l’éditorialiste et le visage public. Vous n’avez pas trouvé de successeur du même acabit ?
Ces dernières années, nous avons recruté de nouveaux auteurs et caricaturistes de talent, mais aucun d’entre eux ne s’est imposé pour reprendre la coordination du journal. Quand nous avons créé le Feierkrop en 1993, nous étions tous journalistes et caricaturistes avec une certaine expérience dans nos métiers. C’est pour cela que nous avons créé une coopérative, dont chaque membre-fondateur détenait une part, sans influence externe d’un investisseur ou d’annonceurs, et dont le seul revenu était généré par la volonté des lecteurs d’acheter le journal. Nous avons assez vite eu un succès beaucoup plus grand qu’escompté. Mais ces trois dernières années, c’est devenu plus difficile, nos ventes ont chuté, nous n’avons plus fait de bénéfice et avons dû vivre de nos réserves. Cela nous a bien montré qu’il était temps d’arrêter.
Jean-Michel Treinen est mort ; René Clesse est mort, et les autres membres-fondateurs sont à la retraite…
…A mir ass et och scho schlecht (éclate de rire ; « et je me sens déjà plus trop bien non-plus »)…
…avez-vous raté le renouvellement de l’équipe ?
Comme je disais, nous avions certes trouvé de nouveaux talents, plus jeunes, mais ils travaillaient pour ainsi dire de l’extérieur ou étaient même engagés professionnellement à l’étranger.
Que leur adviendra-t-il ? Je pense à l’un des plus connus, Chomski par exemple, qui avait son lectorat fidèle ?
Étant donné qu’il s’agit effectivement de talents très précieux, on pourrait les mettre dans des caissons réfrigérés et les ramener à la vie lorsque les temps seraient à nouveau propices pour la satire. Mais bon, disons que chacun est libre de continuer à travailler pour d’autres médias.
Le Feierkrop est une coopérative : est-ce que vous allez la liquider ou continuerez-vous à publier ?
La coopérative continue jusqu’à nouvel ordre. Il s’agit aussi d’une maison d’édition, qui publie régulièrement des livres, comme la nouvelle BD À la cour, qui vient de paraître. Au printemps, nous ferons une assemblée générale de la coopérative pour décider de la suite. Peut-être que nous allons continuer à publier sporadiquement, on verra, tout est ouvert. En tout cas, la coopérative et le nom resteront.
Le Feierkrop existait déjà de 1948 à 1950 comme page satirique du quotidien Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek, idée que vous y avez fait revivre lorsque vous étiez à la Zeitung, de 1984 à 1993, avant que le Feierkrop ne devienne une publication indépendante cette année-là. Qu’est-ce qui a fait, à l’époque, qu’une publication satirique devint importante ? Étaient-ce vos différends avec le parti communiste, dont vous fûtes membres et que vous veniez de quitter ? Ou des désaccords avec le journal ?
Oui, c’était un concours de circonstances, surtout politiques. Nous étions toute une équipe à quitter la Zeitung à l’époque, avec aussi Léon Claus par exemple. Ces années-là, nous sommes donc au début des années 1990, on entendait tout le temps des gens dans la scène artistique, dans les bars que nous fréquentions, dire qu’« il faudrait lancer un journal satirique ». C’est pour cela que nous avons appelé notre journal Den neie Feierkrop, le « nouveau » tisonnier. Nous nous attendions à ce que cela marche, mais pas à tel point. Je me souviens que nous avions fait une conférence de presse au Café Chez Dan au Grund et que nos confrères d’autres journaux trouvaient l’initiative un peu trop « aventureuse » pour qu’elle puisse réussir. À nos débuts, nous étions très spontanés et véritablement anarchistes, aussi dans nos structures, nous discutions énormément, personne n’était le chef de personne… Bien sûr que la date de lancement, le dimanche des élections communales, n’était pas choisie au hasard, nous étions tous très politisés et voulions profiter de l’intérêt aiguisé des gens. Durant les trois premiers mois, nous avons tous travaillé gratuitement, mais avons très vite fondé la coopérative, et dès janvier 1994, nous avons pu payer des honoraires pour le travail fourni.
Et qu’est-ce qui fait alors que l’on n’en aurait plus besoin aujourd’hui ?
Je n’ai jamais dit cela. Au contraire : je suis persuadé qu’on aurait encore besoin d’un journal satirique aujourd’hui au Luxembourg. C’est juste nous qui arrêtons. Mais tout le monde peut lancer un journal, c’est assez facile, surtout si on est prêt à s’exploiter soi-même. Toutefois, le contexte a beaucoup changé par rapport à il y a 25 ans. Il y a beaucoup moins de tabous, et les autres médias sont devenus beaucoup plus ouverts et moins politisés.
Le Feierkrop est un journal de gauche et ne s’en est jamais caché. Sa fin coïncide avec le crépuscule de la gauche classique en Europe. Y a-t-il un rapport ou est-ce un hasard ?
Je ne me suis pas encore posé cette question. En tout cas, pour nous, il s’agit de la conséquence de nos situations personnelles. Si je suis le plus jeune des membres fondateurs à soixante ans… Le Feierkrop était une expérience, mais une expérience qui a réussi. Il ne faut pas oublier qu’avec 25 ans, nous sommes le journal satirique qui a duré le plus longtemps de l’histoire de la presse au Luxembourg.
L’âge d’or du Feierkrop était sans conteste le tournant du siècle, fin des années 1990, début des années 2000, lorsque la presse internationale s’est référée à vous pour citer le sobriquet « Jacques Digestif » dont vous aviez affublé le président luxembourgeois de la Commission Jacques Santer. Ou lorsque Le Monde a, en 2002, repris l’information selon laquelle la grande-duchesse Maria-Teresa avait réuni les rédacteurs en chef pour se plaindre de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte (« La grande-duchesse du Luxembourg se plaint de sa belle-mère et pleure », 3 juillet 2002). Vous vendiez alors 15 000 exemplaires par numéro, c’était inouï. Le voyez-vous aussi ainsi ?
Oui, certainement. L’année 1999 était notre zénith, avec trois échéances électorales [communales, législatives et européennes, ndlr] la même année. Nous étions alors un journal atypique pour le Luxembourg, parce que nos lecteurs étaient surtout des clients ponctuels, qui achetaient le journal en kiosque selon l’actualité du moment. Notre diffusion était trois à quatre fois plus élevée en kiosque que par abonnement à cette époque-là ; il y avait une grande attente de découvrir ce que disait le Feierkrop sur un thème. À la fin, cela s’est normalisé et nous avions, comme tous les journaux, autant d’abonnés fidèles que de clients spontanés.
L’histoire de la grande-duchesse était extraordinaire, parce qu’il s’agissait aussi d’une question politique touchant le souverain. Elle avait convié tous les rédacteurs en chef pour se plaindre de sa belle-mère, et personne n’avait rien écrit dans son journal. Et ce malgré le fait qu’aucun embargo n’avait été émis. Aujourd’hui, cela ne fonctionnerait plus. La presse s’est beaucoup professionnalisée.
Est-ce que vous avez eu une influence politique ? Autrement dit : est-ce que le Krop a changé le cours du monde, ne serait-ce qu’au niveau du Luxembourg ?
(Sourit) Dans mon édito de cette semaine, j’ai écrit que le Krop avait réussi à faire corriger la pancarte de la station d’autobus de Dommeldange. Est-ce un achèvement ? Au-delà de cette anecdote, c’est aux autres, par exemple à la presse, d’analyser ce que nous avons peut-être réussi.
Vous avez probablement surtout contribué à une prise de conscience dans le monde politique, qu’ils ne pouvaient plus faire n’importe quoi n’importe comment, au risque de « se retrouver dans le Feierkrop » ?
Sans conteste. Cela – et l’Université de Trêves, je crois, nous l’a certifié – nous étions les plus grands critiques de la presse au Luxembourg.
Vous aviez toujours deux têtes à claques : d’un côté, certaines personnes ou médias de gauche – le Tageblatt notamment, ou certains communistes – et de l’autre, les « Pafen » (voir page 7), l’Église catholique. Vous aviez notamment fait scandale avec votre action « Schlot e Paf an der Oktav ! », frappez un curé dans l’octave… Mais les deux, d’un côté l’extrême-gauche et le Tageblatt, ou de l’autre l’Église catholique et leurs ministres des cultes, ont tellement perdu en influence qu’ils ne font plus l’affaire. Ces derniers n’ont ainsi pu que constater, perplexes, l’introduction du droit à l’euthanasie ou du mariage pour tous, la réforme de l’avortement et la séparation entre l’État et l’Église. Donc vous n’aviez plus d’ennemi ?
Nous ne nous sommes pas vraiment posé de telles questions de principe à l’époque. Que nous nous moquions du Tageblatt, où un certain nombre d’entre nous avaient travaillé, ou du parti communiste, auquel d’autres avaient adhéré à une époque, s’expliqua par notre vécu. Mais pour le reste, nous étions vraiment surtout anarchistes et riions de nos propres blagues. Le principe des débuts était : tout le monde est libre de faire ce qu’il veut. Ensuite, il y a eu une évolution bien sûr, cela s’est structuré de plus en plus. On nous dit souvent que nous ne sommes pas le Canard enchaîné – c’est vrai. Mais j’ai lu ce gros livre sur son histoire et appris qu’ils avaient fait exactement la même évolution depuis leurs débuts.
Bien sûr que nous étions un journal anticlérical aux débuts, mais c’était à une époque où l’Église catholique, et surtout ses courants les plus conservateurs, était encore très largement dominante. Depuis, l’Église a beaucoup changé aussi. Je me vois mal critiquer sans cesse l’actuel archevêque Jean-Claude Hollerich, qui est un homme plutôt éclairé pour ce poste. Ceci dit, en tant qu’auteur satirique, mon évêque préféré aurait été Léon Lommel (sourit). Au moins, les lignes de partage étaient claires avec lui.
Le journal a toujours fonctionné avec des auteurs free-lance, payés sur base d’honoraires, même durant l’époque bénie des années 1990/2000. Ce n’est que vers la fin que vous avez créé deux demi-postes, l’un pour la gestion du contenu, le vôtre, et l’autre pour la gestion administrative, occupé par le caricaturiste Guy W. Stoos. Pourquoi tant de prudence ?
Cela nous semblait plus raisonnable. Et puis, ce n’est pas mal que les auteurs aient eu un rapport quotidien au monde du travail ailleurs.
Le Feierkrop a toujours eu beaucoup de critiques aussi passionnés que virulents. Je pense à des gens comme Claude Frisoni, Guy Wagner, Romain Kohn ou encore Guy Rewenig… Le mensuel Forum les avait tous réunis dans un dossier spécial à charge en 1999. Mais ils ont quasiment tous disparu avant vous. Est-ce la fin de cette autre « guerre froide » ?
Je n’ai aucun problème avec la critique. Il ne manquerait plus que ça : avec tout ce que nous distribuions comme coups, nous devions aussi pouvoir en encaisser. Et puis, la polémique était très bien pour notre publicité. Mais ce dossier que vous citez n’était pas à la hauteur de ses propres ambitions. Ce n’était qu’un ramassis de revanchisme et d’aigreur, pas cette grande enquête annoncée sur les raisons du succès populaire d’un journal satirique au Luxembourg. Il aurait fallu le mettre en perspective, le replacer dans le contexte socio-politique.
Nous avons toujours polarisé et c’est normal, parce que nous adorions provoquer. Jean-Michel Treinen a déclaré un jour dans un entretien dans le Grénge-spoun : « Guter Humor ist nie nett » (une bonne blague n’est jamais gentille), et il avait tout à fait raison. Mais nous ne nous sommes jamais moqués des petites gens, toujours des décideurs – politiques ou économiques – , de ceux qui avaient le pouvoir. D’ailleurs, lorsque le Feierkrop était encore un supplément de la Zeitung, son sous-titre était « Iwwert déi Déck, fir déi Kléng » (sur les puissants, pour les petites gens).
Une des critiques récurrentes à l’encontre du Feierkrop était que ses auteurs utilisaient des pseudonymes, ce qui était vu comme une preuve de lâcheté, comme s’il s’agissait de vengeance masquée. Or, et Nicole Sahl du Centre national de littérature vient de le prouver avec son volumineux Abécédaire des pseudonymes au Luxembourg, il s’agit d’une tradition littéraire très profondément ancrée dans l’histoire….
Ce reproche était souvent un simple procès d’intention. Car premièrement, les noms des auteurs étaient listés dans l’ours du journal. Et deuxièmement, il s’agit d’un outil stylistique qui permet de varier les formes. J’avais commencé le recours au pseudonyme à l’époque où je faisais la rubrique satirique d’Ländchen du Lëtzebuerger Land, dans les années 1980, où je me moquais aussi de l’actualité parlementaire et signais ces textes avec « Viviane Muppeschnëss » [pour Viviane Reding, ndlr.]. Quand j’écris aujourd’hui une rubrique sur la Cour grand-ducale et que je la signe de « Petite Madame de Colmar-Montagne », j’incarne un personnage : j’écris différemment, je postiche les manières de la Cour… Je ne pourrai pas signer une telle rubrique de mon vrai nom. Mais je ne m’en suis jamais caché, nos lecteurs savent que c’est moi.
Par contre, il y a aussi des auteurs qui, pour une raison ou une autre, ne pouvaient pas signer leurs textes. Par crainte de répercussions, par exemple professionnelles, ou pour une quelconque autre raison. Cette pratique n’est pas unique au Luxembourg, mais une très courante, aussi à l’étranger. Pour ces textes aussi, c’est moi qui ai toujours assumé la responsabilité en public. Donc je ne vois vraiment pas pourquoi c’était un si grand problème pour beaucoup de gens.
Un de vos plus grands scandales – à côté du numéro pastichant la Bild-Zeitung, avec ses ragots inventés, comme une prétendue affaire entre le grand-duc et la bourgmestre de la Ville – fut cette caricature de Guy Stoos, publiée en 1995, montrant Jean-Claude Juncker, alors Premier ministre, se masturbant. D’ailleurs Mario Hirsch, collaborateur et cofondateur du journal, s’en était excusé dans le journal même sous son pseudonyme « L’éléphant de service », pour la « vulgarité » du dessin. N’était-ce pas un peu bizarre comme pratique ? Était-ce une erreur de publier ou l’un ou l’autre ?
En fait, ce dessin de Guy Stoos était politique. Il commentait un propos misogyne du Premier Ministre de l’époque. Mais c’était là encore un signe de l’esprit anarchiste du journal. Nous voulions être tolérants, donc je ne me voyais pas censurer ni la caricature ni le texte de « L’éléphant de service ». Mais ce n’était pas une erreur, juste un incident, rien de grave. Juncker n’était pas content – donc c’était une raison de nous réjouir.
À côté du projet politique, le Feierkrop était aussi un projet esthétique : la mise en page peu conventionnelle en bichromie de Romain Lenertz, ses caricatures expressives, celles de Guy Stoos ou le comic-strip de Moe Skifati sont autant d’éléments originaux du journal. Pourquoi est-ce que cet aspect visuel vous importait tant ?
L’élément le plus important de tous les journaux satiriques sont les caricatures. D’ailleurs les premiers journaux qui ont paru après la censure n’étaient constitués que de dessins qui avaient recours à la déformation – la définition même de la satire. L’illustration, dans tous ses aspects, a toujours été essentielle pour l’aspect visuel et le caractère du Feierkrop.
Qu’en est-il des ambitions littéraires de vos auteurs ? On pense par exemple aux poèmes satiriques de Jean-Michel Treinen où les vôtres, qui étaient souvent extrêmement soignés. Avez-vous été perçu comme auteurs à prendre au sérieux ?
La satire est une forme littéraire en soi. Donc oui, à côté des textes plus primairement informatifs, les ambitions littéraires des uns et des autres étaient indéniables.
En ce quart de siècle d’existence, vous avez non seulement vu défiler trois Premiers-ministres – Jacques
Santer (CSV), Jean-Claude Juncker (CSV) et Xavier Bettel (DP) – mais aussi vu le paysage médiatique changer. Comme vous, la Radio 100,7 a fêté ses 25 ans d’existence cette année, Maison Moderne les fêtera en 2019. De nouveaux journaux ont été fondés : Le Jeudi, Le Quotidien, L’Essentiel, d’autres ont même redisparu (La Voix, Point 24). Le paysage audiovisuel s’était libéralisé, avec de nouvelles radios comme le DNR ou télés comme Tango TV, qui ont également redisparu… Quel regard portez-vous sur cette évolution, vous qui avez toujours accompagné les médias d’un œil critique ?
La presse s’est certainement libéralisée et éloignée de son extrême politisation : quand nous avons commencé, les quotidiens étaient encore tous les organes officiels des partis. On a pu constater une certaine ouverture idéologique – à l’exception du Luxemburger Wort, où Luc Frieden (CSV) opère une véritable reprise en main en ce moment – et une professionnalisation visible. Aujourd’hui, les jeunes journalistes ont tous fait des études universitaires, ce qui était loin d’être le cas jusque dans les années 1980, où les politiques n’hésitaient pas à placer leurs protégés dans les rédactions. Mais peut-être que la commercialisation à l’extrême de l’information a aussi simplement rendu beaucoup de journaux identiques et interchangeables.