La trajectoire d’un marin durant la mondialisation de la Belle Époque

François Luja, capitaine au long cours

d'Lëtzebuerger Land du 03.05.2024

« Tu auras appris l’affreux malheur qui s’est abattu sur ma famille par la mort de mon cher frère qui a péri en mer d’une façon si tragique. […] Dans quelques heures je passerai au large de l’endroit où mon cher François a trouvé sa tombe humide et profonde et ce ne sera pas sans une grande émotion que je me sentirai naviguer au-dessus de l’abîme qui recèle son corps. Mes derniers adieux d’Europe seront à lui, bercé par les flots qui lui ont ravi la vie. Mon départ sera bien triste, cher Victor, mais il faut s’y faire, se résigner aux plus grands malheurs que notre existence éphémère nous réserve. » (MnhnL-f.EL.)

C’est par ces mots adressés depuis Bruxelles le 15 décembre 1911 à son collègue et ami Victor Ferrant (1856-1942), conservateur de la section d’histoire naturelle du Musée national du Luxembourg, que l’agronome et explorateur-naturaliste Édouard Luja (1875-1953) exprime son deuil après avoir appris la mort tragique de son frère aîné, le capitaine au long cours François Luja (1870-1911). Tout juste avant de regagner le Congo belge pour reprendre son service au sein d’une société de plantations coloniales, Édouard Luja partage avec son ami son chagrin sur ce drame qui venait de frapper sa famille à peine une semaine plus tôt.

Un drame dont le public luxembourgeois avait pris connaissance, puisque la presse écrite, notamment le Luxemburger Wort et L’Indépendance luxembourgeoise en avaient parlé dans leurs éditions du 11 décembre 1911.

Le capitaine Luja et le naufrage du « Van Dyck »

Ainsi les lecteurs du quotidien catholique apprennent-ils sous le titre « Schiffsuntergang » la nouvelle télégraphique « daß der von unserem Landsmann Hrn. F. Luja geführte belgische Dampfer ‘ Vandyck ’ (sic) an der […] Küste untergegangen sei, wobei 14 Leute, darunter Hr. Luja ertrunken seien » (LW, 11.12.1911). L’Indépendance luxembourgeoise présente des informations reprises du journal anversois La Métropole. Intitulé « Un vapeur belge naufragé », l’article reprend en détail le déroulement de la tragédie maritime survenue dans la nuit du 6 au 7 décembre non loin des côtes de Cornouailles : « Frappé par un terrible paquet de mer au moment où on venait de signaler le Wolf Rock, près de Cornwall, le ‘Vandyck ’ fut complètement désemparé et jeté sur les roches près de Seven Stones Lighthouse. L’irruption de l’eau fut si soudaine que l’on décida immédiatement d’abandonner le navire. Tous les hommes purent se réfugier dans le canot de sauvetage, qui malheureusement fut culbuté par une immense vague. Le mécanicien en second réussit à grimper sur le navire échoué et aida trois de ses collègues à remonter également. Ils restèrent à bord à la merci des éléments jusqu’à ce que vers le matin une énorme vague soulevât le navire des roches et le rejetât en pleine mer avec les quatre malheureux qui craignaient à tout moment d’être écrasés sur les récifs. Ils allumèrent des feux sur le pont en signe de détresse et furent heureusement aperçus par le vapeur ‘Ashtree’ de Cardiff qui avec beaucoup de peine réussit à sauver les quatre hommes et les débarqua à Port Talbot. »

Puis de signaler qu’un « dernier télégramme reçu de Londres par une maison d’assurance de notre ville annonce que le capitaine Luja ainsi que 13 hommes de l’équipage auraient péri dans les flots » et que « le malheureux capitaine qui a péri avec la plupart de ses hommes est le fils de M. Ant. Luja, architecte honoraire de la ville de Luxembourg. […] F. Luja qui accomplissait son dur métier depuis bientôt 22 ans était, paraît-il, à son dernier voyage et comptait aller se reposer dans sa ville natale. »

C’est finalement cette dernière indication qui nous a incités à nous intéresser davantage à la biographie du marin François Luja, qui jusqu’à présent reste largement méconnue, du moins comparée à d’autres trajectoires de la famille Luja, comme celles de son père, l’architecte Antoine Luja (1845-1916), de son demi-frère, l’architecte et paysagiste Henri Luja (1899-1977), et surtout de son frère cadet, l’explorateur et naturaliste Édouard Luja (Moes 2012 ; Wey 2016, 2019.)

Alors, qui fut François Luja ? Nous allons essayer d’y répondre en nous basant entre autres sur des documents provenant des archives privées des familles Luja et Waringo sans lesquels il aurait été vain d’entreprendre la présente étude biographique, aussi modeste soit-elle. Tentons finalement d’avancer quelques pistes analytiques en plaçant la vie et le vécu du marin luxembourgeois dans le contexte de la mondialisation 1870-1914, à laquelle on convient d’ajouter l’attribut « de la Belle Époque » tout en tenant compte d’une vision du monde incluant les perspectives notionnelles de « Nord global » et « Sud global ». (Osterhammel 2009 ; Lenger 2023 ; Revel & Romano 2024)

Du mousse au statut d’officier de marine marchande (1887-1900)

La consultation de l’un des comptes-rendus des réunions du Cercle des Luxembourgeois d’Anvers nous a permis d’apprendre que la séance du 21 décembre 1911 « a été consacrée à la mémoire d’un de ses membres, justement estimé, le regretté capitaine Luja du navire ‘Van Dyck’ » et que le collègue du défunt, le capitaine d’armement M. Wahl, prit la parole et retraça « la carrière pénible et ardue du marin » : « Tour à tour mousse, matelot, élève à l’école de navigation, 1er lieutenant au long cours après un brillant examen, et depuis une dizaine d’années capitaine de navire, Fr. Luja a toujours fait honneur à la marine, à sa famille, à son pays. » (C.Lx.A., 1911, ALW.)

Or, la mise à disposition de documents provenant des archives privées des familles Luja et Waringo nous a révélé une multitude d’informations supplémentaires portant sur la vie de François Luja. Relevons tout d’abord une note biographique non signée, dont l’écriture manuscrite et le style sont similaires (nous semble-t-il) à ceux qu’employait d’Édouard Luja. À lire le manuscrit, on apprend que François Luja, « fils d’Antoine Luja, architecte de la ville de Luxembourg et de Thérèse Specht, fut né à Luxembourg le 16 février 1870 » et « après avoir fréquenté les écoles primaires de la Ville, il fut admis à l’Athénée à Luxembourg, en automne 1882 ». (Nbio, ALW.)

Selon une information tirée de L’Indépendance luxembourgeoise, François fréquente, du moins durant les deux premières années, les classes préparatoires gymnasiales avec un certain succès, puisqu’il se voit décerner un « deuxième prix » à la clôture de l’année scolaire 1883-1884 (Ind.lux., 13.8.1884). Bon élève, François Luja quitte pourtant l’Athénée après avoir suivi les seules classes du cycle inférieur. Ainsi l’auteur de la note biographique retient qu’« après trois années révolues d’études moyennes [François] manifesta un penchant pour la marine marchande. Ses parents, connaissant son caractère sérieux et résolu, n’ont pas cru devoir le détourner de son projet. Il entra donc à l’école de navigation à Ostende au commencement de l’année 1887 et plus tard à l’école de navigation à Anvers dont je ne peux préciser les dates. » (Nbio, ALW.)

En novembre 1887, peu après son entrée à l’école de navigation, François Luja, âgé alors de 17 ans, commence sa formation pratique comme matelot novice à bord du navire « Primus ». C’est sur ce voilier finlandais, où son engagement continue jusqu’en mai 1890, que le jeune Luxembourgeois fait ses premiers voyages au long cours, comme en attestent les deux certificats scellés en versions suédoise et française portant chacun et la date du 7 mai 1890 et la signature d’Oscar Heine, commandant du « Primus ». En voici un extrait : « Je soussigné, commandant du navire le ‘ Primus ’ , d’Åbo, certifie à qu’il appartiendra que l’adolescent François Joseph Antoine Luja de Luxembourg a voyage (sic) sur le mentionné navire en capacité comme Matelot novice, un voyage d’Anvers aux Shanghaii (sic), Manille, New York, Java, [ill.], Semarang, Rangoon (?) et retour au Greenock (Écosse). Pendant le temps qu’il a été engagé 29 mois 18 jours, il a fait son devoir à mon (sic) parfaite satisfaction. » (Certificat, 7.05.1890, ALW.)

Après avoir terminé son service à bord du « Primus », François Luja semble passer du grade de matelot novice ou mousse à celui de matelot, puisque c’est en cette qualité qu’il a été engagé en automne 1890 « à bord du navire danois ‘Alexandre III’ » avant de faire en septembre 1891 « un voyage au Brésil à bord de la goëlette (sic) suédoise ‘Willy’ », comme nous pouvons le lire dans la susmentionnée note biographique. Ce recrutement est d’ailleurs d’une durée restreinte. Ainsi un certificat de l’engagement en date du 20 juillet 1892 se limite-t-il à retenir l’appréciation suivante : « This is to certify Francis Luja has served on Board the ‘Willi’ of Oscarshamn (sic) Sweden […] for 10 months as sailor and has served his duties faithfully and well. » (Certificat, 20.07.1892, ALW)

Âgé de 22 ans, ayant délaissé définitivement le statut de mousse adolescent et l’état de matelot inexpérimenté, François Luja s’apprête désormais à passer à l’échelon professionnel supérieur, en préparant à l’école de navigation d’Anvers le brevet d’officier de marine marchande, diplôme qu’il décroche en été 1893. Un succès que la presse luxembourgeoise ne manque pas de signaler aux lecteurs. Et L’Indépendance luxembourgeoise de noter dans sa rubrique « Échos et Nouvelles » : « le jeune François Luja, le fils de l’architecte de la ville, vient de passer avec distinction, à l’école de marine d’Anvers, son examen de premier lieutenant au long cours ».

Le journal de la région mosellane Obermosel-Zeitung revient à deux reprises sur le succès du jeune compatriote. Citons à cet égard le filet présenté dans l’édition du 11 août 1893 dans la partie « Miszellen » : « Außer Hrn. François Luja, von dessen glänzendem Examen als Schiffsoffizier zu Antwerpen wir in vergangener Woche berichtet haben, befinden sich noch mehrere andere Luxemburger in der Marine, so z.B. Herr Martin Wahl, Sohn des kürzlich verstorbenen Geschäftsvertreters Hrn. Jacques Wahl, der sich ebenfalls auf das Offiziersexamen vorbereitet. »

Le rédacteur de l’Obermosel-Zeitung a donc cru utile, à juste titre, de mentionner, outre le nom du lauréat fraîchement diplômé, la présence d’un autre jeune Luxembourgeois fréquentant la prestigieuse école navale anversoise. Une constatation complémentaire qui nous amène, à notre tour, à rappeler aux lecteurs du Land notre récent article, consacré à la trajectoire de Louis Ferdinand Fix (1829-1893) qui, presque un demi-siècle avant Luja et Wahl, suivit des cours à l’École de navigation d’Anvers pour obtenir en été 1848, juste avant son 19e anniversaire, le brevet de lieutenant de marine.

Bien qu’ils soient issus d’un pays n’ayant pas d’accès direct à la mer, maints jeunes Luxembourgeois virent au 19e siècle dans le choix d’une carrière de marin au long cours une réelle opportunité professionnelle, qui ne se limite d’ailleurs point à viser uniquement la position d’officier, comme le rédacteur du journal mosellan ne manque pas de relever : « Der Sohn des Stemplers der Einregistrirungsverwaltung (sic) Hrn. Kremer ist Koch auf einem Schiffe, das in die entferntesten Weltteile fährt.– Eben ist auch Hr. Karl Klingenberg von Grevenmacher in seinem Vaterstädtchen zu einem 6wöchentlichen Urlaub eingetroffen. Derselbe ist seit 6 Jahren als Zimmermann auf einem Segelschiffe engagirt (sic) und hat schon so ziemlich die Reise um die Erde gemacht. » (OMZ, 11.08.1893.)

Nous ne savons pas si les engagements maritimes de ces jeunes artisans luxembourgeois ne représentent qu’une étape dans leurs trajectoires professionnelles, comme ce fut le cas pour l’officier de marine Louis Ferdinand Fix qui choisit par la suite la carrière des armes en Italie et aux États-Unis. Ou s’agit-il d’options professionnelles de longue durée, à l’exemple de François Luja ? En effet, nous pouvons retracer, au moins partiellement, l’évolution de sa carrière maritime dans les années suivantes : en 1895 il est « nommé 1er officier à bord du vapeur belge Prince Philippe  » (Nbio, ALW ; OMZ, 15.03.1895) avant de servir dans la même fonction sur le « Prince Albert de Belgique » (LW, 18.12.1897).

C’est sur ce vapeur « de 267 ½ pieds de long sur 33 de large » que l’officier Luja a failli trouver la mort lors d’une collision « qui s’est produite […] sur l’Escaut » avec le « trois-mâts Larnaca » (C.Esc., 17.12.1897). Un accident spectaculaire commenté par la presse, entre autres par L’Indépendance luxembourgeoise dans son édition du 17 décembre 1897 : « Nous apprenons qu’un de nos compatriotes, M. François Luja, premier capitaine (sic) du Prince Albert a failli y périr. […] Le Prince Albert devait entrer dans les docks, quand une terrible collision se produisit entre le vapeur belge et le navire anglais le Larcana [lire : Larnaca]. En 10 minutes, le Prince Albert coulait à fond. M. Luja, qui se trouvait déjà dans l’eau jusqu’à mi-corps, eut encore le temps de sauter sur un remorqueur ». Et le rédacteur de terminer son article en affirmant que « c’est le deuxième naufrage auquel [Luja] assiste ».

Malgré ces expériences traumatisantes qui ne sauraient trop lui rappeler les risques mortels inhérents au métier de la marine marchande, François Luja reste fidèle à sa vocation professionnelle pour décrocher finalement son brevet de capitaine. Nous sommes en 1900, au milieu de la Belle Époque. Le quasi-trentenaire Luja peut dorénavant postuler pour le commandement d’un vaisseau au long cours.

Les années de capitaine de vaisseau (1900-1911)

Les journaux belges, digitalisés dans la base de données en ligne belgicapress, nous permettent – du moins partiellement – de retracer pour les années 1902-1911 les commandements assurés par le capitaine Luja sur les navires suivants : « Meuse » (1902) ; « Nil » (1903-1904) ; « Uruguay » et « Bulgarie » (1907) ; « Marnix » (1908-1909) ; « Boduognat » (1909) et « Van Dyck » (1910-1911).

Elle nous permet également d’appréhender à travers l’indication des ports de provenance et de destination les trajets maritimes effectués par le capitaine Luja. Ceux-ci semblent se limiter à une région-monde maritime incluant entre autres la Méditerranée (Alexandrie, Bône, Smyrne [Izmir]), la façade atlantique européenne (Lisbonne, Huelva, Bilbao), la mer du Nord (Anvers, King’s Lynn, Middlesbrough, Sunderland) et la mer Baltique (Helsinki, Riga, Saint-Pétersbourg). En d’autres termes, ils se bornent au seul épicentre du Nord global.

Il importe toutefois de souligner que le capitaine luxembourgeois évoque son ambition de commander des vapeurs naviguant sur des routes maritimes plus prestigieuses, comme il en fait allusion dans une lettre adressée à son père le 13 septembre 1911 : « Je suis arrivé hier matin à Sunderland et partirai probablement demain matin pour Cronstadt […]. Il se pourrait qu’à mon retour je quitte ce navire car j’ai autre chose en vue et qui vaudra peut-être mieux que ce que j’ai maintenant. Ce sera ou bien la ligne du Congo ou une nouvelle ligne vers le Brésil. » (Lettre FL, 13.09.1911, ALW.) En d’autres termes, François Luja songe à améliorer sa carrière personnelle en la situant davantage dans les contextes constitutifs de la mondialisation de la Belle Époque, à savoir l’impérialisme et le colonialisme.

Si l’on peut déceler à travers la trajectoire professionnelle de François Luja les traits de caractère d’un homme entreprenant, voire ambitieux, on est tenté de revenir sur cette impression initiale après la lecture des quatre lettres que le capitaine de vaisseau a envoyées dans le courant du deuxième semestre de l’année 1911 à son père. S’apprêtant à quitter fin juillet le port anglais de King’s Lynn pour se rendre « à Archangel (sic) dans la mer Blanche pour prendre un chargement de bois en destination d’Anvers », il peine à cacher ses sentiments de frustration et de découragement : « C’est encore un voyage plus que désagréable, surtout quand il faut naviguer avec un navire vide, ce qui est très dangereux en mauvais temps. Mon navire surtout ne se prête pas à cette navigation mais pour les armateurs c’est bien égal car leur bateau est assuré et ils ne risquent rien en cas de perte. » (Lettre FL, 23.07.1911, ALW.)

À peine trois semaines plus tard, il envoie cette fois-ci une lettre d’Arkhangelsk pour se plaindre de nouveau des conditions de travail auxquelles il est soumis : « Je n’ai que peu de liberté à bord de ce navire parce qu’il est trop petit. C’est une navigation très fatiguante (sic) et sans plaisir et je suis toujours aux aguets s’il n’y a pas moyen de trouver autre chose. C’est assez difficile car la marine belge, à cause de l’incapacité des administrateurs, est toujours sur le point de faire faillite » (Lettre FL, 15.08.1911, ALW.)

Et dans la dernière lettre qu’il envoie, le 27 novembre 1911 depuis le port de Valencia vers le Luxembourg il confie à son père : « Je ne serais pas fâché non plus de passer la Noël et la nouvelle année à terre ce qui vaut infiniment mieux que de balancer en hiver en mer. Cette navigation est extrêmement désagréable. » (Lettre FL, 27.11.1911, ALW.)

Une dizaine de jours plus tard, la famille luxembourgeoise pleurera la mort tragique de François Luja « péri en mer ». Et L’Indépendance luxembourgeoise d’en informer ses lecteurs tout en précisant : « Dès qu’il a reçu samedi la dépêche, M. A[ntoine] Luja est parti pour Anvers et les côtes de l’Angleterre où le naufrage s’est produit. »

Six semaines plus tard, le chargé d’affaires du Luxembourg à Bruxelles, le comte d’Ansembourg, s’adresse le 23 janvier 1912 à son « Excellence Monsieur Eyschen, Ministre d’État, Président du Gouvernement » : « Par le certificat ci-annexé Votre Excellence voudra bien voir la disparition constatée en mer du nommé Luja, François-Joseph-Antoine. […] Je joins également à ce pli le décompte des gages revenant au capitaine Luja ; tous les effets qui étaient restés à bord ayant disparu, cette somme de trois cent septante-neuf francs, trente-quatre centimes (379,34) représente toute la succession de notre compatriote. » (Lettre Lég.Lux, 23.01.1912, ALW.)

En 1911, le salaire annuel moyen d’un tailleur de verre au Val-Saint-Lambert s’élevait à 820,74 francs (Pasleau 1998 : 164). Décidément, le capitaine de vaisseau François Luja fut tout sauf un gagnant de la mondialisation de la Belle Époque.

Nous exprimons nos chaleureux remerciements à Guy Waringo, pour la mise à disposition de documents et d’illustrations provenant des archives privées des familles Luja et
Waringo (abr. : ALW).

Un inventaire bibliographique et documentaire pourra être consulté à partir du 31 mai 2024 sur le site du Land
(www.land.lu).

Claude Wey, Régis Moes
© 2024 d’Lëtzebuerger Land