Le questionnaire de Proust est un test de personnalité devenu célèbre par les réponses que Marcel Proust y a apportées adolescent.
Ce jeu anglais datant environ des années 1860 était nommé Confessions. Les 33 confessions d’artiste sont un jeu, relativement sérieux, qui s’en inspire

33 confessions d’artiste : Mike Bourscheid

d'Lëtzebuerger Land du 04.12.2020

Ce que je prends au petit-déjeuner

Un café. Un sandwich avec du beurre d’arachide, du cheddar, de la moutarde et des cornichons. Mmmhh.

Ma première œuvre d’art

La première œuvre d’art qui m’a inspiré et m’a stupéfié était une peinture de Rubens (je ne me souviens de plus laquelle) dans un musée à Bruxelles pendant un séjour organisé par mon école quand j’avais 17 ans. Ma première œuvre personnelle, je pense était Feldgänger, une série de photos sur le lieu où j’ai grandi et une quête sur la question « qui suis-je en devenant adulte ».

La raison pour laquelle je fais de l’art

Faire de l’art me rend heureux, c’est tout simple.

Ce que je fais mis à part de l’art

Lire, faire des randos, du ski, de l’escalade, courir, rien, aller au resto, passer du temps avec Vanessa.

Les rapports entre mon art et ma vie

C’est entrelacé et inséparable.

Ce que j’aime le plus dans le processus créatif

J’adore créer des choses avec mes mains, peu importe que ce soit coudre, sculpter, dessiner, photographier, broder ou me déguiser. Ce processus « fait à la main » prend souvent beaucoup de temps et facilite le fait de se perdre complètement dans le processus-même. Souvent mes œuvres commencent par une idée ou une inspiration toute simple, comme des cages de poules qui pourraient être des chaussures afin de pourvoir emporter ses poules avec soi (souvent être artiste veut dire être en route tout le temps, donc pourquoi pas pouvoir emporter ses poules avec soi). Puis, elles passent par le stade où « je sens les papillons dans mon ventre », quand une idée prend une forme que je n’avais pas anticipée au début du processus.

Ce que j’aime le moins dans le monde de l’art

L’arrogance.

Est-ce que l’art a des limites ?

Définitivement. Je pense que des fois il faut sortir du monde de l’art afin de se connecter avec une communauté pour agir dans la vie réelle.

Mon occupation préférée

Passer du bon temps dans mon studio ce qui équivaut à une journée où la machine à coudre fonctionne impeccablement bien.

Mon drink préféré

Tous les cocktails chez Odd Society Spirits à Vancouver.

Ce que je fais quand je ne suis pas inspiré(e)

Lire des bouquins que j’ai mis de côté quand j’étais trop occupé entre avoir un job et travailler dans mon studio.

Ma drogue préférée

L’amour de Vanessa.

Mon mot préféré

Geschmiert.

Le mot que je déteste

Tous les mots utilisés pour diminuer une personne.

Ma langue préférée

Au niveau sonore, il y en a plein. Parler le luxembourgeois me rend toujours humble.

Mon rapport au temps

Je porte souvent une montre, donc je sens que je suis souvent dominé par le temps.

Le rôle du corps dans mon travail

Très présent. Surtout mon propre corps.

Le rôle de la politique dans mon travail

Mon travail n’est pas très politique. Par contre je me sens très privilégié de pouvoir faire partie d’une communauté dans laquelle je me sens très protégé et accepté. Construire une communauté dans laquelle tout le monde est accepté, peut être très politique.

Le rôle de la couleur dans mon travail

La couleur est très importante dans mon travail, surtout le rose. Elle joue un rôle très important pour moi car elle reflète mon côté tendre. La tendresse est pour moi l’émotion la plus puissante.

Le rôle de la nature dans mon travail

Fabriquer des œuvres d’art, surtout faire des moulages, etc., suscite beaucoup de déchets donc c’est très important pour moi de recycler dans mon studio et d’être conscient pendant la fabrication de nouvelles œuvres d’art.

Le rôle du monde des idées dans mon travail

Je ne suis pas un artiste conceptuel et je travaille beaucoup en processus et avec mes mains. J’écoute beaucoup mon intuition et les papillons dans mon ventre quand je fais de l’art.

Le rôle des modes du monde de l’art dans mon travail

Je pense que c’est bien plus important de savoir ce qui se passe dans le monde politiquement que de s’inquiéter des modes du monde de l’art.

La matière avec laquelle je n’ai jamais osé faire d’œuvre

La merde.

Artistes favoris

OMG, il y en a tellement. Louise Bourgeois, Nan Goldin, Mike Kelley, Vanessa Brown, Gabriel Rossel Santillan, Claire Denis, Charlotte Prodger, Anne Viebrock, Christoph Marthaler, Wilhelm Klotzek, Michael Lachman, Frank Förster, Antje Engelmann, Aline Bouvy, Anna McCarthy, Geogffrey Farmer, Lee Gamble, Moritz Stumm aka Ultramoodem, Dj Rahad, …

Mon son préféré

Les oiseaux.

Le son que je déteste

Le son des chips croquants quand l’autre personne ne veut pas les partager avec moi.

Ma proposition artistique dans la perspective de l’histoire de l’art

Ouf, what a question and what a burden.

Les fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence

J’ai quitté l’église catholique.

La manière de faire ou la chose faite ?

Gentiment.

Ce qui pour moi est inacceptable.

Des personnes et des systèmes racistes. Que la police n’écoute pas les propositions du peuple afin de restructurer son budget pour mieux servir la communauté et abolir l’utilisation de la force majeure pour tout.

L’animal ou la plante dans lequel je voudrais être réincarné(e)

It’s written in the stars. Je n’ai aucune influence.

Le lieu où je ferais une œuvre si j’avais une baguette magique

Une boulangerie.

Mon état d’esprit actuel

J’écoute John Adams donc calme.

L’exposition de Mike Bourscheid Pisces and Capricorns se tient au Museum Kunstpalais d’Erlangen, en Allemagne jusqu’au 14 février 2021

Sofia Eliza Bouratsis
© 2024 d’Lëtzebuerger Land