Cette colonie qui nous appartient un peu
La communauté luxembourgeoise au Congo belge 1883-1960
Le Grand-Duché de Luxembourg n’a jamais été une puissance coloniale. Pourtant, il fut largement associé à la politique coloniale de la Belgique et de nombreux Luxembourgeois se rendirent au Congo belge entre 1880 et 1960. Missionnaires, ingénieurs, commerçants, artisans et même fonctionnaires coloniaux, les Luxembourgeois participèrent en grand nombre à la colonisation en Afrique centrale.
Ce livre retrace l’histoire des coloniaux luxembourgeois et analyse leur statut légalau Congo belge, la composition socioprofessionnelle de leur groupe, mais aussi lapropagande coloniale faite au Grand-Duché. Organisés en plusieurs associations, lescoloniaux luxembourgeois jouissaient de larges soutiens politiques jusque dans lesplus hautes sphères de l’Etat luxembourgeois. Au Congo même, les Luxembourgeois tentèrent de garder une identité propre, tout en s’intégrant en grande partie dans la société des colonisateurs blancs.
Si les Luxembourgeois ont effectivement participé au mouvement colonial belge, leur statut fut toujours ambigu : considérés à égalité avec les Belges dans de nombreuxcas, ils ne furent cependant pas totalement assimilés à eux. En effet, l’ouverture duCongo aux Grand-Ducaux était à double tranchant puisqu’il s’agissait égalementd’un moyen de mise en oeuvre des tendances annexionnistes de la Belgique sur leLuxembourg qui était à la fois cible et outil de la politique impérialiste belge.
Régis Moes est né en 1986 à Luxembourg. Historien,il a fait ses études à l’Université Libre de Bruxelleset à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il a soutenu son mémoire de Master 2 sous la direction de Pierre Boilley. Il a été par ailleurs Élève de la Sélection internationale de l’Ecole normale supérieure de Paris. Régis Moes est actuellement chercheur en formation doctorale à l’Université du Luxembourg. Il est également président des Jeunesses socialistes luxembourgeoises et conseiller communal à Niederanven.
Collection de la Fondation Robert Krieps du meilleur mémoire de Master 2, volume 2
Éditions d’Lëtzebuerger Land/Fondation Robert Krieps, 2012, 438 pages