En France, l’extrême-droite est aux portes du pouvoir. Au Luxembourg, la gauche se mobilise pour le Nouveau Front populaire, Xavier Bettel soutient une macronie en pleine dérive et l’ADR cache sa joie. Chronique à rebours d’une semaine de campagne au Grand-Duché

23h59

Affiche collée sur un pont routier à Dommeldange
Photo: Sven Becker
d'Lëtzebuerger Land du 28.06.2024

Mercredi, 26 juin, Novotel, blvd d’Avranches, 18 heures 30

« Si je pouvais voter, je pense que tu aurais ma voix ». Xavier Bettel est venu apporter son soutien, ce mercredi soir, à Pieyre-Alexandre Anglade, le député macroniste des Français du Benelux. L’intervention, lors d’un meeting au Novotel, s’avère délicat pour un ministre des Affaires étrangères. Elle nécessite au préalable un déblayage du terrain : « Beaucoup parmi vous vont se dire : Qu’est-ce qu’un député, politicien ou ministre luxembourgeois vient faire dans des élections françaises ? Est-ce que, un, il n’a rien d’autre à faire ? Ou est-ce que, deux, il se mêle d’affaires qui ne le regardent pas ? Et bien si, cela me regarde ! » C’est que le Luxembourg, comme l’admet Xavier Bettel, « ne fonctionnerait pas sans la France ».

En amont des élections de 2018, Macron était venu épauler son ami luxembourgeois à l’occasion d’un grand raout à la Philharmonie. Voici le renvoi d’ascenseur. « Emmanuel, on l’aime ou on ne l’aime pas. Mais croyez-moi : Il a fait des choses pour la France qu’il était nécessaire de faire, mais qui n’étaient pas nécessairement populaires ». Les réformes, et notamment celle des retraites, n’auraient pas été faciles, mais changer quelque chose ne serait jamais facile, disserte Bettel. Et de rappeler qu’il a introduit, quant à lui, la cérémonie civile pour la fête nationale. Macron serait « un fonceur ». Mais la dissolution de l’Assemblée ne serait ni une folie, ni irresponsable, ce serait « respecter sa nation », estime Bettel, rejoignant Luc Frieden qui, au soir des européennes, parlait d’une décision « courageuse », signe de « leadership ». Le ministre des Affaires étrangères continue son improvisation off-script : « Je ne peux pas m’imaginer être Français aujourd’hui. Quelqu’un qui ne veut plus de Macron : Il a le choix entre qui et qui ? » Il préférerait par exemple voter pour Glucksmann plutôt que pour Mélenchon. Mais le Nouveau Front populaire aurait « mélangé les cartes et rendu le jeu très difficile » : « J’adore François Hollande. Personnellement, c’est quelqu’un de vraiment super, en tant que président, c’est à vous de juger. [Hilarité générale.] Mais si j’habitais la Corrèze et que j’avais toujours voté François, et demain il y aurait Mélenchon qui se présenterait, cela me donnerait des boutons. » Ce serait comme si « Nicolas Schmit faisait campagne avec David Wagner ».

Le flux de conscience ne tarit pas, ponctué par des « croyez-moi » et des mises en garde contre « les extrêmes » (toujours au pluriel). Hitler a été élu démocratiquement, rappelle Bettel. Et de se dédouaner illico de tout soupçon d’analogie : « Je ne veux pas que vous donniez après l’impression que je vous aurais dit qu’aujourd’hui, voter Front national ce serait voter Hitler et voter Mélenchon ce serait voter Staline. Je ne dis pas ça. »

Une soixantaine de personnes ont fait le déplacement pour écouter le Vice-Premier ministre luxembourgeois et le député français. Le public est relativement BCBG, et il exprime sa vive inquiétude. Les macronistes sont désorientés et les prises de parole s’enchaînent. On essaie de « comprendre ce qui se passe en France ». Un homme s’interroge sur « le phénomène Bardella » : « D’où sort-il ? Un homme sans expérience ! » Et son voisin d’ajouter : « Et sans diplôme ! » Une auditrice demande : « Est-ce que les Français pourraient venir se réfugier au Luxembourg ? » Puis de répéter à deux reprises qu’elle poserait la question avec « un brin d’humour ».

Face au maelström bettelien, le candidat Renaissance, Pieyre-Alexandre Anglade, fait pâle figure : Il tente de lever « les incompréhensions, doutes et colères » causés par la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée. C’est que celle-ci aurait été transformée « en chaos, pour ne pas dire en bordel » par La France insoumise. Le député, fidèle macroniste, agite le spectre d’un Mélenchon « communautariste, flirtant avec l’antisémitisme ». Il veut croire à une majorité du centre : « Il y a un chemin, mais il est étroit ».

Le Grand-Duché constitue un des derniers fiefs de la macronie : 72 pour cent des électeurs y ont voté pour le candidat Anglade au second tour des législatives de 2022. Or, le soutien faiblit. Aux européennes, Renaissance a vu son score chuter à 29,8 pour cent au Luxembourg. Dans son édition de ce mercredi, Le Canard Enchaîné dédie un entrefilet à Anglade, qui serait « très contesté en interne ». Celui qui vient de diriger la campagne de Valérie Hayer se verrait affublé d’« une image de loser ». Du coup, écrit le Canard, de nombreux militants Renaissance envisageraient de voter pour la concurrente socialiste, Cécilia Gondard.

Mardi, 25 juin, Le Café de Paris, Place d’Armes, 18 heures

Cécilia Gondard (PS) se présente aux électeurs au premier étage du Café de Paris sur la Plëss. Le meeting du Nouveau Front populaire affiche salle comble, malgré la partie France-Pologne qui se joue au même moment. Il se transforme rapidement en discussion ouverte. Une cinquantaine de personnes sont venues écouter, mais surtout exiger plus d’unité et la fin de « cette espèce de cacophonie, de zizanie ». L’intervention la plus applaudie : « Quand est-ce que les dirigeants des différents partis du Front populaire vont-ils cesser de se taper dessus ? Et faire en sorte que les différences n’apparaissent qu’une fois la victoire acquise ? » Cécilia Gondard tente de rassurer : « La nouvelle génération » serait plus unitaire et ne sortirait pas « de phrases assassines les uns contre les autres ». Jean-Luc Mélenchon hante la campagne comme un épouvantail. La candidate pour le Benelux promet « une personne non-clivante » à Matignon (c’est-à-dire pas Mélenchon).

Le débat au cœur de la capitale luxembourgeoise a la particularité que tout le monde ou presque fait abstraction de l’endroit où il se mène. Une intervenante glisse à la fin de son intervention : « J’ai travaillé pour une société financière que je ne nommerai pas. Quand j’ai vu tous les bénéfices qu’ils font, qu’ils échappent à l’impôt… Bref. » Un autre participant rappelle que le Luxembourg est « un bastion macroniste » : « J’ai l’impression qu’ici, ce sont un peu des gens aisés, de la classe supérieure qui s’en sortent plutôt mieux. C’est pour ça qu’on a moins de RN. » Aux législatives de 2022, la candidate socialiste de la circo Benelux avait vu son résultat plombé par le Luxembourg. Au second tour, Cécilia Gondard n’y a atteint que 28 pour cent des voix. (Alors qu’en Belgique et aux Pays-Bas, elle récoltait 49 respectivement 47 pour cent.)

« Il est évident que, dans un pays extrêmement ouvert comme le nôtre, un parti qui est construit sur l’idée de la préférence nationale ne peut que faire peur », dit le député LSAP Franz Fayot, venu soutenir la camarade française. Il ne suffirait plus d’être simplement « inquiet ou offusqué ». Le barrage républicain s’est effrité, constate Fayot, « pour contrer l’extrême-droite, il faut donc une alternative, il faut de l’espoir ». Le programme, « de rupture », du Nouveau Front populaire en donnerait. En misant sur « une bifurcation écologique » et « un État planificateur fort », il constituerait « une vraie alternative à la doxa néolibérale ». Et l’ex-ministre de l’Économie de conclure sur une note lyrique : « Ce Nouveau Front populaire montre la voie à la gauche européenne ».

Christian Eckert, figure politique lorraine, a également fait le déplacement au Café de Paris. L’ancien secrétaire d’État chargé du Budget essaie de déconstruire l’image d’une gauche « dépensière ». Sous François Hollande, rappelle-t-il, la France a réduit son déficit public (de 4,8 à 3,4 pour cent). Puis de lâcher : « Cela a été dur… On a demandé des efforts, trop peut-être. Cela explique peut-être notre défaite… » Entre 2014 et 2017, Eckert était installé au cinquième étage de Bercy, deux étages au-dessus du ministre de l’Économie de l’époque, Emmanuel Macron. « Quand il y a eu les crues de la Seine, je me suis dit : ‘Pourvu que ça monte jusqu’au troisième !’ ». Rires dans la salle. Mais Eckert doit vite filer vers son prochain meeting à Volmerange-les-Mines. Un auditoire d’une trentaine de personnes l’y attend, ainsi que les Dudelangeois Dan Biancalana et Alex Bodry (LSAP), venus en solidarité avec la candidate PS de la 9e circo de la Moselle.

Lundi, 24 juin, Parvis de la Gare, 17 heures

Sur le parvis de la Gare centrale, une demi-douzaine de militants Déi Lénk distribuent un tract signé « Luxembourgeois et Français du Luxembourg solidaires avec le Nouveau Front populaire ». « Est-ce que vous êtes Français ? », demandent-ils aux employés de bureau s’extirpant du tram. Avant de s’engouffrer dans la Gare, certains saisissent distraitement un flyer. « Mettre fin au système d’évasion fiscale luxembourgeois, qui appauvrit toute politique de redistribution sociale », y lit-on sur la liste de revendications. Le tract demande également une « redevance » à verser par le Luxembourg aux communes françaises. Sans oublier une amélioration du transport en commun. L’ancien député vert, Charles Margue, est également présent ce lundi devant la Gare. « Je tracte aussi à Paris », dit-il fièrement. (Le retraité partage son temps entre Lintgen et le 18e arrondissement parisien où vit sa conjointe, et il est encarté chez Les Écologistes français.) Toujours lundi soir, à Saint-Gilles, l’eurodéputée luxembourgeoise Tilly Metz (Déi Gréng) fait une courte intervention au meeting bondé de Cécilia Gondard.

La gauche luxembourgeoise se mobilise, mais en ordre dispersé. Le calendrier serré des législatives anticipées n’aura pas permis de monter un meeting commun. Mais la méfiance réciproque qui marque le Nouveau Front populaire, on la retrouve également au Luxembourg. Les « gens de la vieille école du PS », comme François Hollande, n’inspirent guère confiance à David Wagner. Le député Déi Lénk avoue sa « grande peur » que la gauche « déçoive, de nouveau » : « An dann ass et eriwwer fir 20 Joer ». Il évoque « le traumatisme Syriza » qui aurait eu des répercussions bien au-delà des frontières grecques, et dont La France insoumise resterait « très consciente ». Un gouvernement issu du Nouveau Front populaire devrait dépasser « une simple politique de gestion sociale-démocrate », dit Wagner. Ce samedi dans le Tageblatt, le député enfonce le clou. Une majorité de gauche « ne pourra se passer, comme en 1936, de mouvements de base et d’une forte mobilisation syndicale qui lui permettra d’aller le plus loin possible. Car la bourgeoisie ne se laissera pas faire. »

Luc Frieden adopte l’élément de langage de Macron, expliquant à L’Essentiel être « contre tous les extrêmes, de droite comme de gauche ». En assimilant le Rassemblement national au Nouveau Front populaire, le Premier ministre luxembourgeois finit par relativiser le danger de l’extrême-droite. Dans les colonnes du Wort, le politologue de l’Uni.lu (et ancien délégué de l’UMP au Luxembourg) Philippe Poirier rassure sur les conséquences d’un éventuel gouvernement RN : « Il n’y aura pas beaucoup de conséquences directes [pour le Luxembourg] parce que nous sommes dans l’Union européenne ». Pour le reste, déclare-t-il, cela devrait se passer comme avec Giorgia Meloni en Italie. Ce mercredi, Xavier Bettel se montre plus sceptique. Dans l’UE, on tenterait toujours de trouver des compromis, « mais je ne sais pas si ce sera faisable avec le Front national ».

Pas de triomphalisme du côté de Fernand Kartheiser qui endosse la posture de « diplomate » : Le principal, ce serait de respecter « l’expression démocratique d’un peuple ». L’ADR n’érigerait pas de « Brandmauer » contre qui que ce soit. Mais après ce préambule, le futur eurodéputé évoque « une partie de conséquences [d’un gouvernement RN] que nous saluerions ». Ces conséquences ont en commun d’affaiblir l’Union européenne au profit d’une « Europe des nations ». Kartheiser note ainsi avec satisfaction « l’insistance » avec laquelle le RN plaide pour la règle de l’unanimité. Il espère également « une analyse plus nuancée des intérêts européens ». Ce serait totalement normal que l’UE entretienne des relations « correctes et paisibles » avec « tous ses voisins, dont la Russie », dit-il, mentionnant au passage « déi schrecklech vill Sanktiounen ». L’ADR n’aurait pas encore eu de contacts avec le RN. (Auquel l’ADR a jusqu’ici préféré le parti de Zemmour, Reconquête, membre comme lui de l’ECR.) Mais cela pourrait changer dans un avenir proche : « Si Monsieur Frieden va chez Monsieur Bardella pour lui serrer la main, pourquoi un parti luxembourgeois n’entretiendrait-il pas des contacts à son niveau ? »

Dans la circo Benelux, le Rassemblement national ne joue presque pas de rôle. En 2022, le parti n’avait même pas réussi à passer au second tour. Sa candidate actuelle, Charlotte Beaufils, est une totale inconnue. Cela fait seulement six mois que cette étudiante bordelaise de 18 ans a pris sa carte au RN. Son lien avec la circonscription ? « Je suis à moitié d’origine flamande », répond-elle au Quotidien. Jusqu’ici, elle n’a pu se déplacer au Benelux, parce qu’elle se trouve « en pleine période d’examens ». La novice commet immédiatement une bourde fatale : « Au Benelux, il y aura peut-être un contrôle aux frontières, mais je vous avoue que pour les Français, je ne sais pas trop. Sûrement. »

Jeudi, 20 juin, Novotel, blvd  d’Avranches, 18 heures 30

150 électeurs français se serrent dans une salle privative au premier étage. (La même pièce où Bettel parlera six jours plus tard.) Le public attend l’arrivée du ministre de l’Économie et des Finances français, bloqué dans les embouteillages du Kirchberg. À 19 heures 10, Bruno Le Maire fait son entrée. Entre une réunion et un dîner de l’Eurogroupe, il profite de sa Sprangstonn pour sauver le candidat Anglade. Le ministre se pose en garant du sérieux, notamment budgétaire. S’ils étaient appliqués, les programmes des deux blocs concurrents mèneraient droit au « Frexit ». Les promesses sociales du Nouveau Front populaire ? « Les marchés s’en chargeront », dit Le Maire. La gauche se moquerait « comme d’une guigne » des autres États membres auxquels elle signifierait : « Hé ! Vous autres là, les 26 couillons ! Vous respectez les règles [du Pacte de stabilité], mais moi, je ne les respecte pas. » Se rendant compte de la grossièreté de sa caricature, le ministre ajoute aussitôt : « Ils parlent comme ça, alors je parle comme eux ». La salle semble acquise. Un adolescent prend la parole et veut savoir si la France ne devrait pas s’inspirer de l’anarcho-capitaliste Javier Milei : « Faut-il des réformes d’une telle puissance qu’en Argentine ? »

Pour un bref moment, une auditrice fait sauter la bulle : « Je suis complètement convaincue, et on est beaucoup à l’être. Mais on est aussi au Luxembourg. On a la chance d’être en quelque sorte un peu une élite ». Puis d’évoquer sa sœur qui s’occupe de personnes en situation de handicap mental dans la banlieue de Rennes. Gagnant un peu plus que le Smic, elle serait tentée de « donner une chance » au Nouveau Front populaire. (Celui-ci propose d’indexer les salaires et de relever le Smic à 1 600 euros nets.) Le Maire dit recevoir « cinq sur cinq » : « Je n’ai jamais dit que le Smic était suffisant ». Mais on ne devrait surtout pas prendre de « raccourcis », sinon on conduirait le pays « dans le mur ». Une hausse « brutale » des salaires décrétée à Bercy s’apparenterait à de « l’économie soviétique » et engendrerait un « chômage de masse ». Le rêve se terminerait en « cauchemar ».

La seconde moitié de son intervention, Bruno Le Maire la consacre aux classiques sécuritaires, draguant ouvertement les électeurs zemmouriens, fortement surreprésentés parmi les expats du Grand-Duché. « Il faut de l’ordre, de l’ordre, de l’ordre ! », martèle le ministre. Pas un mot critique sur les éléments xénophobes et discriminatoires de l’extrême-droite. Au contraire, Le Maire en reprend les mots de passe : « Le vrai combat qui est devant nous, c’est un combat culturel », assène-t-il. « Il ne faut pas se laisser intimider par la montée de l’islam politique ».
La délinquance des mineurs serait « une priorité nationale absolue, absolue ». Il faudrait commencer par « rétablir l’ordre dans les familles » : « Si vous êtes responsable de vos gamins et qu’ils se comportent mal, on ne va pas continuer à vous aider avec de l’argent public ». (Une idée mise en pratique en 2010 par un certain Éric Ciotti.) Le ministre revient longuement sur les émeutes de juillet 2023 : « Qu’est-ce qui est arrivé à ces gamins ? Sont-ils tous condamnés, sous les verrous, empêchés de nuire ? Non ! Et je vous dis franchement : Cela ne va pas ! » Puis de s’adresser à une spectatrice : « Madame, si vous payez vos impôts avec un mois de retard, vous aurez une pénalité de dix pour cent. Vous n’y échapperez pas ! » La comparaison est mal choisie. La plupart des électeurs français réunis ce soir au Novotel paient leurs impôts au Luxembourg.

Mercredi, 19 juin, Maison du Peuple, Esch-sur-Alzette

Le bureau exécutif de l’OGBL se réunit avec ses sections frontalières pour déterminer sa position par rapport aux législatives françaises. Le lendemain, le syndicat publiera un communiqué appelant à « faire barrage à l’extrême-droite ». Alors que la CGT recommande explicitement de voter Nouveau Front populaire, l’OGBL le fait implicitement, en fustigeant à la fois Jordan Bardella et Emmanuel Macron, dont les réformes sont caractérisées comme « brutales », « mortifères » et « antidémocratiques ». La sortie soulève un petit shitstorm. Sur Facebook, le post cumule 110 commentaires, pour la plupart négatifs : « Que chacun reste à sa place ! » ; « De quoi vous mêlez-vous ? ». Certains menacent de ne plus payer leurs cotisations. L’administrateur de la page Facebook de l’OGBL renvoie aux statuts du syndicat. Parmi les objectifs, « la lutte contre l’exclusion sociale, la pauvreté, la discrimination, le racisme et l’intolérance. »

Bernard Thomas
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